14-L'école à Chaumercenne

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 L'école à Chaumercenne

 

Premières traces de maître d'école à Chaumercenne

 

La communauté de Chaumercenne a de tout temps fait le maximum pour offrir un enseignement à ses jeunes administrés. Le nom du maître d'école ou aussi recteur d'école apparaît souvent lors de la rédaction de certains actes civils ou religieux ; il fait partie des présents ou des témoin requis, en cause sa connaissance de l'écriture et sa signature.

On trouve déjà trace d'un recteur d'escolle Claude de Messey le 28 février 1616 lors du traité de mariage de honeste fils Jean Borde de fut Michel Borde en son vivant de Geneuille avec Claudine Guyotte fille de honeste Pierre Guyotte et de Thoinette Roussot, de Résie. Il figure parmi les présents à ce contrat passé à la Résie avant midy, avec vénérable et discrète personne Jehan Garnier administrateur de droits, prebtre et curé de Chaulmercenne et Jehan Claude Guyotte dit Mourot.

Il en est de même pour Nicolas Andriot maîstre d' escole à Chaulmercenne, cité au traité de mariage de Guyot Tournois de Résie, du consentement de sa mère Claudine Droz avec Anthonia Roussot de Chaulmercenne fille de Nœl Roussot et d'Antoinette Gardot ; parmi les autres présents devant le notaire Hylaire Poirey, figure Messire Hugues Cadot prebtre et curé, tous dudit Chaulmercenne. (AHS 48J-576)

 

Claude Chasuet est lui cité recteur d'escolle dans le répartement de l'ordinaire du sel fait le12 février 1657, sûrement marié mais pas d'enfant ( deux personnes déclarées dans ce feu).

Le nom d'un autre maître d'école est évoqué en 1674 dans une sentence définitive prononcée par l'Officialité de Besançon (Tribunal bisontin mais religieux) du 15 juillet 1675 (l'acte est bien sûr écrit en latin, l'ordonnance de Villers-Cotterêts imposant aux notaires la rédaction des actes en français ne concernait pas le domaine religieux).

 

Le cas de Nicolas Delinotte est particulier, il est cité dans l'acte suivant comme ludimagistrum (Maître de jeu et non pas recteur d'école).

Les habitants de Chaumercenne sont en querelle avec leur maître d'école Nicolas Delinotte cité Ludimagistrum, ante hacin loco de Chaumercenne, nunc à Mercey le Grand agentem (auparavant maître de jeux audit lieu de Chaumercenne, gruyer (agent forestier) actuellement à Mercey le Grand)). La communauté a rompu son contrat (le motif n'est pas clairement précisé, il est dit dans cet arrêt de la Cour que les gens et habitants sont coupables d'actes de querelles, de façon continuelle...) et en conséquence elle lui refuse le paiement du reste de ses gages.

Le tribunal de Besançon n'ayant en vue que Dieu seul et invoquant le nom du Christ, en vertu du droit traditionnel, condamne les coupables (les habitants de Chaumercenne) à lui verser la somme de 55 francs restant de la somme globale promise.

La sentence est donnée le jour de fête St Bonnaventure, Au nom du Seigneur Amen, puis lue et publiée, au jour de marché avant la moisson, le 15 juillet 1675, par devant les témoins requis nobles seigneurs Jean Baptiste Buson et Guillaume Delaborde tous deux docteurs en droits.

(AD G-556) Image (1)

 

Le maître d'école est souvent présent lors de signatures de certains actes civils ou religieux, en cause sa connaissance de l'écriture et sa signature, la consultation de ces actes permet ainsi de retrouver le nom de certains d'entre eux.

-Ainsi le 8 avril 1681, Claude Charret recteur d'escolle audit lieu est présent au riche mariage entre Gaspard Guyotte dit Millan de Chaumercenne avec Jeanne Bolluz de Moissey ( le futur offre 120 frs pour joyaux nuptiaux et 80 frs pour douhaire, la future apporte 500 frs).

-Dans la donation à cause de mort,faite le 3 août 1683 par Anne Malgérard veuve de Courboillet à ses 2 fils Gaspard et Claude, Estienne Cuysenier recteur d'escole au lieu est des témoins requis lors de la signature de l'acte.

-Benigne Andriot reste 2 années recteur d'école à Chaumercenne. Le 7 décembre 1683 il est un des témoins requis lors de la vente par Anne Pansard épouse de Claude Menétrier à jeanne Pélerin de Montureux d'1 ouvrée de vigne et d'1 boissel de terre pour 51 frs versés en 2 pistolles d'or et 4 écus blancs. On le retrouve encore le 19 mai 1684, présent à la vente par Claude Bretet et son épouse Jeanne Lallemand à Pierre Poissse demeurant à la Grange de Ste Cécile d'une pièce de terre de 1/2 faulx dépendant de la Commanderie de Montseugny pour 22 frs payés en 1 pistolle d'or et autres pièces, Claude Lambert est le second témoin requis. Ce dernier, granger de Mr de Villersvaudey l'accepte pour la rédaction de son testament en date du 13 avril 1685.

- Claude Bourgeois est cité comme recteur d'école à Chaumercenne ; son nom paraît en 1688 dans le règlement d'une affaire de chasse dans les bois du seigneur de Montagney qui implique un habitant de Chaumercenne.

-En l'année 1693, le recteur d'école à Chaumercenne est Pierre François Lhomme puisque cité parmi les présents à la vente le 26 juillet 1693 de terres sur le territoire de Chaumercenne à Jean Malgérard pour une somme de 100 frs, mais aussi le7 may 1699 d'1/2 journal de terre es Courtot, par Claude Menestrier à Jean Malgérard pour 31 frs1/2 ancienne monnoye faisant 21 livres monnaie du royaume. Chose curieuse, entre temps la Communauté signe un contrat en 1694 avec un autre recteur d'école Jean Claude Prévost (voir ci dessous). Ce dernier n'aurait-il convenu à la communauté qu'on serait aller rechercher l'ancien recteur d'école Pierre François Lhomme ?...

 

Voici donc le cas de Jean Claude Prévost de Brussey, il est intéressant pour une autre raison. Le marchez qu'il conclut le 17 juin 1694 avec la communauté villageoise permet d'apporter de réels renseignements sur les obligations d'un recteur d'école et de connaître la méthode de rémunération ainsi que le montant de ses gages ; il est le 3ème homme du village après le seigneur et le curé.

 

Premier contrat entre recteur d'école et Communauté

 

Jean Claude Prévost signe ce jour un contrat de recteur avec les habitants de Chaumercenne représentés par Gaspard Guyotte dit Millan et Jean Desens les 2 échevins du lieu. Il se fait bien évidemment avec l'agréation (l'accord) de vénérable et discrette personne Messire Jean Collinet prestre-curé du dit lieu, l'éducation des enfants relève en ce temps là, avant tout de l'autorité religieuse. Ce marché est valable pour le temps et terme d'1 an commençant au jour et datte de cette (au 17 juin 1694) et à tel jour finissant.

Ses obligations sont de 2 ordres d'abord religieux auprès du prêtre-curé, puis maître d'école auprès des enfants qu'on voudra bien lui confier.

 

-Le recteur d'école assistant du prêtre

Ledit Prévost sera tenu de se rendre ponctuel pour suivre et répondre le sieur curé lorsqu'il ira administrer les sacrements dans la paroisse tant audit Chaumercenne que Résie St Martin, comme aussy de respondre à tous les baptèmes, professions, bénédictions et processions qui se feront pendant le cours de ladite année, de respondre toutes les grandes Messes et les Vèspres qui se célèbreront et diront audit lieu de Chaumercenne, et en celuy de Résie pendant ladite année.

Il sera tenu de dire Le salve régina pendant le cours de l'année tous les jours doccurirt et de faire porter l'eau béniste par toutes les maisons desdits lieux. Image (2)

 

-Le recteur est un maître d'école

Sera tenu iceluy Prévost de bien et dehuement enseigner les écolliers qui composeront son écolle et ce moyennant le prix de 5 sols par mois pour les petits, 7 sols et demy pour ceux qui apprenent à lire et à écrire, et 10 sols pour ceux qui apprendront le plainchant (chant religieux) ; lequelles sommes seront ainsy payés audit Prévost, le tout ancienne monnoye de ce pays, ( malgré le rattachement de la Comté à la France de Louis XIV depuis 1678, les payements entre Comtois s'effectuent encore dans leur ancienne monnaie).

Et pour rétribution de ce que dessus, lesdits échevins ont promis de payer, au nom d'icelle communauté, audit Prévost la somme de 60 frs ancienne monnoye répartie ainsy : 2 parts de 3 pour la communauté de Chaumercenne, l'autre part à la charge de La Résie St Martin, et ce à la fin de ladite année.

Pour augmenter ses gages, la communauté lui verse un complément en nature : de plus aura ledit Prévost de tous les habitans et manans composant la communauté de Chaumercenne, une demye mesure de bled bon, léal et marchant au jour de feste St Martin d'hyver prochaine. Image (3)

L'acte est fait et passé audit Chaumercenne en la grande maison seigneuriale du lieu ( le vieux château) après mydy pardevant Jean Pernot d'Ouge notaire royal résidant audit Chaumercenne en présence de Denis Robert et de Jean claude Jarrot dudit lieu tesmoins requis. (AHS 2E-6207)

 

Se succéderont de nombreux de recteurs d'école, la plupart du temps, leur contrat avec la communauté ne dure qu'une année. Si chacune des 2 parties est satisfaite, le contrat peut-être renouvelé d'une année supplémentaire.

C'est donc le cas de Pierre François Lhomme que l'on a vu plus haut. Il doit convenir à la communauté et à son curé car Pierre François Lhomme est encore cité comme recteur d'école audit lieu en 1701. Il est nommé expert par le sieur curé Jean Collinet pour la communauté de Chaumercenne, tout comme Pierre Mignolte recteur d'école à la Résie nommé par l'autre communauté. L'objet de cette réunion est d'estimer le montant des revenus fixes de ladite cure et parfaire et payer au sieur Collinet la somme manquante des 300 livres par an fixée par la loi et auxquelles il prétend puisque il y a droit.

 

Autres recteurs d'école

 

On trouve les noms d'autres recteurs d'école à Chaumercenne :

-Sulpice Henriet qui a exercé pendant 14 mois entiers comme l'atteste le certificat donné par sieur curé Collinet le 14 décembre 1700 dans le but de toucher les 6 frs 15 sols que la communauté lui doit encore, il ne les recevra qu'après le 13 mars 1704, délibération prise par la communauté de Chaumercenne qui a vraiment du mal à régler ses dettes si petites soient-elles…

- Pierre Chapelard le 24 juin 1710 lors de la vente par la communauté d' un canton de 50 arpents de bois aux Deffois, au sieur Antoine Dautecoche directeur des forges et fourneaux de Pesmes pour messire Claude Antoine de La Baume Montrevel Marquis de La Baume et seigneur de Pesmes afin de faire tourner ses hauts-fourneaux très gourmands en bois. Le montant de cette vente s'établit pour le prix de 14 livres par arpent cad 700 livres. 30 chefs de famille sont présents dont les 2 échevins Jean François Jarrot et Pierre Guyotte, mais seulement 13 savent le signer...

- Honeste Jean Claude Roux recteur d'escolle en 1716 pour régler définitivement le problème du droit de four entre les habitants de Chaumercenne qui ne voulaient plus cuire leurs pains et pâtes au four du seigneur du lieu en la personne de Messire Benoist Richard de Villersvaudey (pour 10 parts 2/3) , en son nom et en celui des 2 autres co-seigneurs : Mme de Malans (1 part) et Mr le Marquis de St Martin (1/3 part), les 12 parts faisant le total. Un contrat d'abonnement du droit de fourg est conclu entre les 2 parties.

-Jean Baptiste Devaux en 1722, cité lors de la rédaction du testament de Claude Courboillet dit La France, on le trouve recteur d'école à Vadans en 1728.

-Balthazard Voillet né en 1697 à Chaumercenne signe le 15 novembre 1726 un contrat de recteur d'école avec la communauté du lieu, l'acte mentionné dans le répertoire du notaire Claude Juif mais non trouvé dans les minutes, en revanche son contrat de mariage du 12 juin 1729 avec Marie Bevalot de Bard le présente d'Hugier mais demeurant présentement à Chaumercenne et le frère de la future prénommé Pierre est aussi de Chaumercenne. Il va rester longtemps maître d'école à Chaumercenne probablement jusqu'au décès de son épouse vers 1737. Le 25 septembre 1740, il se remarie avec Marie Petit de Résie, il est encore maître d'école mais à Mutigney.

 

Comme autre recteur d'école on trouve ensuite Nicolas Ramelet qui signe avec la communauté un marchef le 7 avril 1738 pour 3 ans, puis Antoine Silvanton le 10 janvier 171742 dont le contrat est plus détaillé et une obligation supplémentaire y est mentionnée. On va présenter ce contrat.

Antoine Sivanton est l'ancien recteur d'école de Brans ; ce jour il signe un contrat de 3 ans avec la communauté représentée par ses 2 échevins Jean Malgérard et Claude Lambert.

Il promet de servir les communautés de Chaumercenne et de Résie comme maître d'école pour 3 années consécutives qui commenceront au 1er avril prochain.

Avec les enfants

Pendant ledit temps, il s'oblige d'enseigner tous les enfans desdits lieux qui luy seront envoyés, à lire, écrire, l'arithmétique et le plainchant, et les principes de la religion, les faire assister aux offices divins surtout les jours de feste et dimanches, tenir 2 fois la classe une le matin et l'autre l'après-diné, et sur le soir les conduire à l'église pour y faire la prière et chanter l'antienne notre dame suivant l'usage du lieu.

Avec le prêtre

Sera tenu d'assister le sieur curé dans toutes ses fonctions pastorales tant audit lieu de Chaumercenne que Résie, répondre les grandes chasses et vespres des dimanches et festes et autres que l'on dira les autres jours à basse et haute voix.

La rétribution

Les échevins promettent de luy faire payer chaque année la somme de 45 livres dont 30 tomberont à la charge de Chaumercenne et 15 à celle de Résie ;

Il luy sera encore payé et livré par chaque laboureur du lieu et par chaque année une mesure de froment et par les vignerons et habitans aussy chacun une 1/2 mesure de froment de bonne graine, livrable à la St Michel.

Il luy sera encore payé par mois et pour chacun des enfans qu'il enseignera scavoir

-3 sols 4 deniers pour ceux à qui il apprendra à lire

-7 sols pour ceux à qui il apprendra le plainchant

-5 sols pour ceux à qui il apprendra à escrire

Il luy sera permis de faire une quette au temps des vendanges et recevoir ce qu'on luy en voudra donner sans qu'il puisse rien exiger, ayant été convenu qu'il sera fourny par la communauté 2 voitures gratis pour le transport de ses meubles depuis le lieu de Brans à celuy de Chaumercenne.

Plus les dits échevins qu'au cas la communauté de Résie ne veuille pas luy payer les 15 livres de gage qui tombent à sa charge, ils s'obligent de les payer et mesme de le soutenir pour le faire payer des grins qui luy sera du par les particuliers de la Résie dans le cas qu'il serve de recteur d'escole audit lieu.

De plus ils promettent de le comprendre dans le rôle de la distribution du bois comme il est d'usage audit lieu.

Avec la communauté

Il est encore convenu que ledit Silvanton fera les roles et répartitions et autres écritures nécessaire dans la communauté sans rétribution.

Le contrat est signé audit Pesmes pardevant Claude Pyot notaire royal. (AHS 2E-9073)

Le recteur d'école est aussi maintenant un secrétaire de la communauté.

 

Pierre François Dornier en 1768

Le 21 novembre 1768, les échevins Jean Cabus et Nicolas Fromont ayaant charge de la Communauté de Chaumercenne pour la présente année ont fait marché avec Pierre François Dornier recteur d'école audit lieu aux conventions suivantes.

Ce dernier s'oblige, pendant le temps de 6 années commencées au 1er janvier de l'an prochain1769et finir à pareil temps à faire enseigner les enfants dudit lieu qui luy seront envoyés régulièrement 2 fois par chaque jour non férié, l'alphabet à lire, écrire, l'arithmétique, le plainchant et les principaux mistères de notre religion, pourqu'ils soient parfaitement instruits et en état de pouvoir, lorsque le sieur curé dudit lieu le jugera à propos, faire leurs premières confessions et communions, leur donner l'éducation convenable, les conduire tous les jours à la messe, et généralement faire pour le consentement et la satisfaction du public, tout ce qui conviendra et sera nécessaire et assister ledit sieur curé dans toutes ses fonctions pastorales.

Sera tenu de faire tous les répartements soit de tailles roiales ordinaires ou autres généralement quelconques de la communauté de Chaumercenne et de la Rézie St Martin, écrire et rédiger toutes les délibérations qui seront prises dans les dites communautés, apostiller les comptes que rendront les échevins lorsqu'il y sera appelé ; pour rétribution de quoy il luy sera par et pour chaque année de la durée des présentes, la somme de 156 livres monnoie du Royaume, en 2 termes et paiements égaux : moitié au jour de fête St Jean Baptiste et l'autre moitié au premier jour de l'année suivante, les 2/3 de la somme seront à la charge de la communauté de Chaumercenne, et l'autre tiers à celle de la Rézie St Martin.

Recevra ledit Dornier3 sols 6 deniers par mois et pour chaque enfant qui lui seront envoyés et à qui il enseignera l'alphabet, 5 sols pour chacun de ceux qui aprendront à lire et écrire et 7 sols pour chacun desdits enfants qui aprendront le chant et l'arithmétique dont il se fera paier par les pères, mères, maîtres et maitresses desdits enfants.

Sera compris ledit Dornier dans le rôle de distribution du bois qui proviendra des assiettes ordinaires de ladite communauté de Chaumercenne ,chaque année de la durée, sur le pied et au marc la livre de 6 livres et dans celui de la communauté de Rézie sur le pied de 3 livres, c'est à dire qu'il aura la même quantité de bois que ceux qui auront 6 et 3 livres de cottes.

Le présent marché fait et passé à Pesmes pardevant Félix Barbier notaire roial, les parties ont estimé l'effet des présentes à 180 livres annuellement. Image (4)

Avant 1700, la communauté privilégie la partie religieuse du recteur qui aide le curé dans ses fonctions pastorales, et ne profite pas de l'usage qu'elle pourrait en tirer dans l'administration et la gestion de ses finances. La face école du recteur n'arrive jamais en tête de la rédaction du contrat, tout comme l'apprentissage de l'arithmétique qui n'apparaît qu'en 1742...

C'est vers1720 qu'elle tire profit de son recteur pour constituer les rôles et les répartements de la communauté. C'est aussi à cette époque que les registres paroissiaux ne sont plus rédigés en latin, le recteur d'école est devenu un témoin privilégié du village, présent à tous les mariages qui ont lieu à Chaumercenne, sans que sa fonction n'apparaisse dans l'acte. Il en profite aussi lors de la répartition de l'assiette ordinaire en étant associé à une cotte importante de 5 livres voire 6.

Le recteur d'école, homme instruit, est devenu un notable dans la communauté même s'il reste toujours en retrait, tenu qu'il l'est par les services religieux attachés à sa fonction.

 

Antoine Silvanton qui avait conclu ce marché avec la communauté de Chaumercenne a du abandonner son rôle de recteur de Chaumercenne, ou celle-ci l'a-t-elle rompu pour une raison de conflit avec le prêtre, puisque le 2 septembre 1742 c'est Jean Claude Ramelet qui est cité comme recteur d'école à Chaumercenne lors d'un bail de biens à la Résie…

Les 4 derniers recteurs d'école à Chaumercenne resteront plus longtemps en fonction que tous les autres. Dominique Doudier dès 1752 , il est explicitement signalé qu'en plus de ses obligations, il doir écrire et rédiger toutes les délibérations, dresser les compte-rendu pour les échevins des communautés avec une rétribution de 30 sols (compte et nourriture pendant la rédaction), Pierre François Dornier dès 1765 ( il est rétribué pour un montant de 156 livres par an , mais doit apostiller les compte-rendu des échevins), Claude Viard dès 1772 et Jean François Deronzi dès 1780 jusqu'à la Révolution ; ils assureront à eux 4, près de 50 années de service auprès des enfants de Chaumercenne et des 3 prêtres de la paroisse…

 

A la Révolution, l'instituteur

Le statut de recteur d'école aux conditions d'avant n'a plus aucun sens, il fait place à celui d'instituteur, totalement indépendant pour les obligations religieuses. Il semble bien que le premier instituteur de Chaumercenne soit Jean Baptiste Jacquot.

Il est ainsi qualifié le 14 germinal an 4 (3 avril 1796) lors de l'organisation de la fête de la Jeunesse au Temple de la Raison (nom donné à l'ex église par les Révolutionnaires) qui doit être fixée à la date du 19 ventôse an 4 ( Le citoyen Jacquot faisant office d'instituteur doit désigner 2 jeunes garçons et 2 jeunes filles les plus studieux et les plus soumis de la classe afin de figurer au procès verbal du registre des délibérations, il a nommé Antoine Henriet et Jean Baptiste Guyotte pour les garçons et Jeanne Baptiste Fraumont et Jeanne Pierre Courboillet pour les filles.

 

Rétribution de l'instituteur

Le 15 pluviose an 11 (4 février 1803), le Conseil délibère quelconque

-pour instituteur il nomme Jean Baptiste Ferry domicilié à Chaumercenne

- il lui accorde 100 frs d'indemnité annelle de logement (pas de maison communale)

-le prix du mois d'écolage est fixé à 1,50 frs

-la commune de la Résie veut bien offrir le logement à l'instituteur s'il veut venir habiter à la Résie, sinon elle en cherchera un.

L'instituteur servant de secrétaire de mairie, il lui est alloué 250 frs annuellement, et 100 frs en tant que clerc pour assister le prêtre dans ses fonctions ecclésiastiques et le service de marguillier. On ne croirait pas en période révolutionnaire…

 

Les instituteurs de Chaumercenne au 19ème siècle

 

Au gré des gouvernements qui se succèdent, et ils sont nombreux et très marqués politiquement, la religion revient dans le système éducatif jusqu'à contrôler les instituteurs dont certains n'en ont que le nom ; certains ne possèdent même pas le brevet de capacité indispensable, se contentant du certificat donné par le maire et le curé. L'appât de la rétribution attire les candidats taux postes d'instituteurs jusqu'à cumuler leur fonction d'éducation à d'autres comme celui de sabotier ou de tailleur de pierres… On voit ainsi que l'état de l'école en ce début de 19ème siècle est déplorable. Pourtant la communauté de Chaumercenne fait son possible pour présenter aux enfants qui désirent s'instruire, un instituteur capable ayant la connaissance, un logement décent, jusqu'à rétribuer le l'instituteur pour ses enfants indigents.

 

Contrat d'instituteur à Chaumercenne

 

Jean Baptiste Ferry né à Cugney est solennellement nommé le 15 pluviose an 11 (4 février 1803), par décision du Conseil Municipal de Chaumercenne, instituteur au lieu, il n'est pas un inconnu des habitants de Chaumercenne, étant en fonction à la Résie comme recteur d'école et ce déjà en 1787… Il est père de 4 enfants tous nés à Sauvigney et son épouse Marguerite Carvillot est native de Champtonnay. Il loge dans la maison comprenant la Tour de Jacques et enseigne en la maison récemment achetée du sieur Poncelin où seront plus tard logés tous les fonctionnaires de la commune, prêtre inclus. Mais le 31 décembre 1819, Jean Baptiste Ferry donne sa démission, il a tout de même un âge avancé pour l'époque 59 ans.

 

Pour le remplacer, le conseil municipal accepte la personne du sieur Joseph Pitole Belin instituteur actuel à Champagney proposé par Mr le Curé et Mr le maire mais qui doit être présenté au comité d'instruction public pour se faire agréer.

Le contrat qui lui est proposé est signé le lendemain de la démission de l'instituteur Ferry ; Il est des plus intéressant car pratiquement complet.

Il mentionne d'abord 200 frs d'indemnité d'instituteur auxquels il faut ajouter 50 frs d'indemnité de commis greffier de la mairie, moyennant quoi le sieur Belin sera chargé tous les jours hors les fêtes, dimanches et jeudis de tenir une école publique où tous les enfants seront admis pour y enseigner les leçons de lecture, l'écriture le calcul décimal, ainsi ce qui a rapport à l'instruction religieuse.

Le sieur Belin se conformera à l'Enseignement Simultané tel qu'il est enseigné par les Frères de la doctrine chrétienne, et ce dès que la commune aura pu faire l'acquisition de bancs et de tables.

Il sera chargé d'assister Mr le desservant dans ses fonctions sacerdotales, fera toutes les écritures nécessaires dans la mairie.

Il jouira en plus de ses traitements d'une rétribution versée chaque mois par les parents des élèves : -

- 30 centimes pour les commencants

- 35 centimes pour ceux qui commencent à écrire

- 40 centimes pour ceux qui y joindront le calcul

L'instituteur y remplit les 3 fonctions essentielles, celle d'enseignant, puis d'assistant du prêtre et enfin celle de secrétaire de mairie, on croirait relire les contrats d'avant la Révolution…

 

Une instruction publique de qualité

Le 6 février 1831 le maire de la commune Jacques Voilly qui a prêté le serment de fidélité au Roi des Français (Charles X) le 21 septembre 1830, informe son conseil municipal d'une méthode d'orthographe qui d'après Mr le Préfet renfermerait des avantages réels, la méthode Paccini. Pour une modique somme de 40 frs, on peut procurer à son instituteur la connaissance raisonnée des principes de l'orthographe. Le conseil n'hésite pas à faire un petit sacrifice d'autant plus que l'instituteur Jean François Lavaux paraît désirer fortement cette instruction s'obligeant même aux frais de déplacements à Gray… Cette somme sera prise dans la caisse du receveur de la commune.

 

Conformément à la loi du 28 juin 1833, une amélioration est apportée à la condition de l'instituteur. L'instituteur dispose maintenant d'une salle d'école pouvant contenir les 50 élèves prévus, une cuisine, 2 chambres, une cave et 2 greniers au-dessus de la salle d'étude ; il y ajuste quelques réparations à y faire. De plus le traitement est fixé à la somme annuelle de 260 frs sans compter la rétribution mensuelle payée par les parents d'élèves suivant les 3 degrés demandés, 50 cts en 1ère classe (écriture et calcul), 40 cts en 2ème classe pour ceux qui épèlent et lisent, et 30 cts en 3ème classe pour ceux qui apprennent.

Il a été reconnu 10 élèves admis gratuitement pour cause d'indigence ( ceux à la merci de la charité publique), leur mois d'écolage est à la charge de la commune, répartis ainsi : 3 en 2ème classe et 2 en 3ème.

 

La première école de filles

Ce n'est que vers 1828 que la commune se dote d'une école de filles. Mlle Claude Marie Rigaud institutrice pour l'année 1829 réclame à la commune 35 frs représentant la partie de ses traitements de 1829 et 1830 qu'elle lui refuse. Elle est logée chez la veuve Chauveroyche à qui la commune a versé 45 frs de loyer, cette indemnité ne peut donc lui être allouée. Ce serait plutôt la commune qui lui demanderait une indemnité pour avoir vendu 2 voitures de bois et une voiture de rains (petit bois) lors de son départ, bois bien sûr destiné à sa remplaçante …

 

La commune est confrontée à de nombreux soucis concernent la rétribution de ses instituteurs. Voici l'exemple de l'année 1852 : le traitement alloué à l'instituteur doit être de 600 frs suite à la loi du 15 mars 1850. La commune lui a versé 200 frs de traitement ajoutés aux 78,03 de centimes additionnels au principal des 4 contributions, et aux 78,20 frs de rétribution scolaire versés par les parents, il reste donc au département et à l’État à compléter pour une somme de 243,7 frs, ce qui n'est pas encore fait.

 

Le recensement de cette année 1852 révèle une institutrice en poste à Chaumercenne, Marie Simone Maire âgée de 22 ans alors qu'à l'école des garçons officie Jean François Lavaux déjà cité plus haut ; son fils Jean Claude Lavaux reprend les commandes de l'école, il a 28 ans en 1846 et est encore instituteur à Chaumercenne en 1872, alors âgé de 53 ans.

L'année 1854 sera funeste pour l'institutrice une demoiselle Suzanne Corcol originaire d'Arc les Gray; le choléra l'emportera à l'âge de 25 ans tout comme un fils (âgé de 7 ans) de l'instituteur Jean Claude Lavaux.

Ce dernier touchera une indemnité à titre de reconnaissance pour les services qu'il a rendus lors de cette terrible épidémie, mais seulement fin novembre 1856 (2 ans plus tard…. Le nombre des décès cholériques étant estimé à 55, que de rédactions d'actes faites sur le registre d’État Civil qui couvre un nombre incroyable de pages… .Le Conseil lui vote à l'unanimité une somme de 100 frs, regrettant, par faute de moyens, de ne pas avoir pu le faire avant.

 

Fixation du traitement de l'instituteur

Depuis 1850, l'instituteur doit percevoir 600 frs de traitement ; A sa séance du 3 février 1853 le conseil arrête :

-le traitement fixe pour 1854 est arrêté à la somme de 200 frs

-la rétribution scolaire est fixée à la somme de 6 frs par mois (il n'y a plus qu'une catégorie de classe)

-Y a-t-il lieu d'allouer à l'instituteur un supplément de traitement afin d'élever son revenu à 66 frs (loi du 15 mars 1850) ?

En se référant à l'année 1852 : 200 frs +84 frs20 de rétribution scolaire=284,20, le conseil doit donc voter un supplément de 317,90 ce qui fait un total de dépenses de 602 frs 10 cts (2 frs10 imprimés sur la nouvelle législation de l'instruction primaire) ; on prélevera donc 286,30 frs sur les resssources ordinaires et les 76,17 frs en imposition spéciale de 3 centimes additionnels au principal des 4 contributions directes autorisées par la loi.

La commune a toujours de gros soucis au niveau de ses revenus propres, ici elle fait appel aux centimes additionnels pour boucler le traitement de son instituteur.

 

Et pour l'institutrice ?

 

A sa séance de conseil municipal du 8 novembre 1857 le maire de la commune Pierre François Guyotte attire l'attention de ses conseillers sur la précarité de la situation de son institutrice, ses émoluments demeurent faibles d'où un recrutement difficile car peu attractif, plus encore l'institutrice n'ose pas exercer une pression sur les familles du village qui n'ont pas versé la rétribution scolaire de leurs filles qui constitue pourtant son unique revenu. Le conseil s'accorde dans sa délibération à demander d'abord l'assimilation des institutrices au statut des instituteurs pour le recouvrement de la rétribution scolaire fixée actuellement à 0,5 fr par mois, puis la fixation d'un traitement à 300 frs (alors que celui des instituteurs est au minimum de 600 frs…)

Un effort a pourtant été fait pour améliorer ses conditions matérielles puisque la commune avait voté un crédit de 800 frs pour l'école de filles.

En 1866 l'institutrice de Chaumercenne dispose d'un traitement fixe de 200 frs qui ajoutés à la rétribution scolaire lui apporte un revenu de 334 frs, bien loin des 700 frs de son homologue masculin. Son traitement sera porté en 1879 à 500 frs quand l'instituteur en recevra 1200...

 

En 1878, l'Inspecteur des écoles signale l'insalubrité de l'école des filles et du logement de l'institutrice (Mlle Henriot), et met la commune en demeure de fournir un autre local.

Le recensement de la commune en 1891 signale le ménage de François Billion instituteur âgé de 39 ans, son épouse Marie Alexandre Poussière. Pour l'école des filles l'institutrice est une demoiselle du village, Geneviève Fraumont âgée de 28 ans dont les parents Jean Claude et Eléonore sont issues de 2 familles différentes de Fraumont de Chaumercenne.

Le 18 mai 1884, la commune accède à la demande de bourse et de trousseau sollicitée par l'instituteur Rougy pour son fils candidat à l'Ecole Polytechnique, élève hors pair sorti de l'école de Chaumercenne le 14 octobre 1879 et en 4 ans il a atteint eu tel degré qu'il peut aspirer à cette école. Ses ressources s'avèrent insuffisantes pour subvenir à de telles dépenses.

 

Suppression de l'école de filles

 

L'année 1896 constitue un tournant pour l'instruction des 50 enfants des 2 écoles de Chaumercenne. L'école des filles (facultative) constitue une charge accablante pour la commune ; Alfred Bérille son maire depuis 14 ans rappelle à son conseil qu'elle n'est encore maintenue que grâce aux ressources apportées par la vente des coupes extraordinaires de bois. Hélas à partir de 1897 et pendant 15 ans la commune n'aura plus une seule coupe à vendre.

Malgré la grosse fréquentation de ses 2 écoles ( 26 garçons dont 23 de plus de 6 ans et 24 filles dont 19 de plus de 6 ans, auxquels il faut y ajouter 7 élèves qui seront admis en octobre) portant le total d'élèves à 57, la commune demande la suppression de son école de filles et la création d'une section enfantine (à la charge de l'Etat) et la transformation de son école de garçons en école mixte.

L'Inspecteur d'Académie en date du 9 août 1896 confirme la décision du conseil à la condition que la commune s'engage à meubler la classe enfantine et y ajouter une cour fermée d'au moins 1 are. Cette décision réjouit le conseil municipal qui se décharge financièrement d'une classe et en créé une autre qui ne lui coûte rien. Elle s'empresse de satisfaire avant la prochaine rentrée, toutes les conditions imposées par l'Inspection.

D'abord la commune propose la création d'un préau couvert pour les élèves de l'école enfantine dans le jardin de l'institutrice et la fermeture de la cour actuelle de récréation, puis l'installation de l'école enfantine dans l'ancienne école de filles. Elle adjoint au logement de l'instituteur la salle d'école des garçons devenue disponible puis elle installe l'école des garçons (environ 50 m²) dans l'ancienne remise de la pompe à incendie complétée par l'ex-logement de l'institutrice…Elle doit faire aussi l'acquisition de 12 tables et de bancs à 2 places.

L'instituteur en fonction Mr Paul Chappuis ne profitera guère de la nouvelle école de Chaumercenne puisque le 30 novembre 1896 il permute avec l'instituteur d'Angirey MrJean Claude Hudelot.

 

Les instituteurs de Chaumercenne au 20ème siècle

 

D'abord Joseph Lachaux instituteur de Larret qui le 26 décembre 1906 s'installe à Chaumercenne en permutant avec Mr Bertin nommé dans un autre village.

En 1911 Joseph Lachaux né en 1864 à Malans assure la fonction d'instituteur à Chaumercenne, il est l'auteur d'un livre : Quand j'étais berger à Malans , il serait intéressant de retrouver cette étude afin de connaître l'itinéraire de cet homme arrivé au gratifiant poste d' enseignant.

Autre instituteur, Hélène Lambert : elle est d'abord la première femme à prendre en charge la classe mixte de Chaumercenne, mais surtout son père François Lambert natif de Gy est le maréchal-ferrant du village (une carte postale de 1914 le montre en activité devant sa maison, l'enseigne de son métier au-dessus de la porte d'entrée). Elle officie en 1919, une photo de classe est le témoignage de son court passage à la tête de l'école de Chaumercenne.

Puis arrive Gabrielle Fraumont, fille du village où elle y est née en 1890. Son premier poste d'institutrice, elle le passe à Montagney puis vient exercer à Chaumercenne. Le Conseil l'installe le 18 février 1920 en qualité d'institutrice de Chaumercenne, en la même qualité que Mme Hélène Lambert en congé pour convenances personnelles, elle y restera jusqu'à la guerre de 1940.

Un décret du Maréchal Pétain la met à la retraite ayant plus de 50 ans. Mais elle reprendra la direction de l'école pendant l'année scolaire 1945/46 afin de compléter son état de service pour une retraite cette fois définitive.

C'est elle qui relâche prématurément ses élèves le samedi 15 juin 1940 à 16 h (au lieu de 17 ) pour qu'ils puissent quitter le village avec leurs familles, avant l'arrivée des Allemands. Sa sœur Thérèse de 6 ans son aînée leur laissera un gentil et petit message d'accueil, écrit à la craie sur le tableau de la classe : Mort aux Boches...

Pendant la période de guerre se succéderont Jeanne Pascal de Gray et à la rentrée scolaire 1944/45 Charles Degand dont l'autorité sur les élèves de sa classe n'était pas sa première qualité…

Suivront une demoiselle Robert de Pesmes puis Mme Burth en remplacement de sa collègue devenue l'épouse de Mr Bourquin jusqu'en 1952, et Mlle Micheline Yockel (elle est présente sur une photo de classe de 1953.

Une demoiselle Erny précédera le long passage de Mme Ceyzériat au poste d'institutrice au moins jusqu'en 1960. Elle ne profitera guère de sa retraite puisqu'elle décède en l'église de Chaumercenne en 1962 lors de la messe d'enterrement d'Emile Lambert le marbrier. Elle aura vu se succéder entre autres au poste d'institutrices de maternelle Lucienne Bouvard, Mr Garcia, Nicole Breton.

Marcel Gaudry restera en poste à Chaumercenne pendant au moins 7 ans avant que la dernière institutrice Simone Lecomte après son passage, ne ferme définitivement les portes de l'école de Chaumercenne…

Depuis, les enfants du village prennent le car pour rejoindre les différentes écoles du regroupement pédagogique.Après restauration, l'école de Chaumercenne ainsi que le logement de l'instituteur sont maintenant devenus des logements locatifs.

 

Photos de classe

 

Voici quelques photos de classe retrouvées au village. Notre cher Camille Petit qui nous a quitté en l'année 2018, m'a beaucoup aidé pour retrouver les noms des plus anciens. Les listes commencent devant, toujours de gauche à droite, un nom ou un prénom inconnu sera noté N.

Une famille nombreuse les Cancy dont le père était bûcheron dans les bois de Chaumercenne présente en cette année 4 enfants à l'école du lieu. Le sieur Cancy est dans une complète indigence avec ses 5 enfants à charge, sa femme est manœuvre chez les cultivateurs. Le 25 juillet 1918, le Conseil décide d'accorder à Mme Cancy le bénéfice de la loi sur les femmes en couches.

 

Année 1919

L'institutrice du village Hélène Lambert (la future Mme Dumazet) n'a pas vraiment une classe surchargée : 20 élèves du plus jeune (un garçon, sûr...) aux filles les plus âgées. Il faut dire que le village reprenait un peu de vigueur, il comptait alors 210 habitants.

Devant : N.Cancy , Paul Courboillet

1er rang : Céline Lepeut ep. Barbier, Renée Lambert ép. Morizet, Jeannette Fraumont ép. Breton, Blanche Voilly ép. Straub, Claire Voilly, Pierre Courboillet, André Fraumont, 3 enfants Crancy.

 

Sd rang : Armand Fraumont, Marie Thérèse Guyotte ep. Vagnaux, Jeanne Breton ép. Viennet, Denise Chauvelot ép.Sauvageot, Angèle Voilly ép. Pusey, Marcelle Lepeut ép. Peirello, Marcelle Oudille ép. Petit, Jean Breton. Image (5)

 

Année 1927 

1er rang :

André Vigoureux, Alphonse Viéville, Suzanne Courboillet, Jean Renaud

2ème rang :

Andrée Henriet ép.Gendron, N. , Madeleine Courboillet, N. , Marcel Lambert, Marie Louise Bévalot ép. Duvernoy, Alice Lepeut ép. Belleney, Marie Thérèse Courboillet ép. Aubin

3ème rang :

Jean Courboillet, Paul Courboillet, Charles Lambert, René Amiens, Pierre Courboillet, Fernande Renaud épouse Lambert, N. , Odette Lepeut ép. Gillet

Derrière, à droite l'institutrice Gabrielle Fraumont et sa gauche sa sœur Thérèse Fraumont (l'assistait-elle dans ses fonctions?) Image (6)

 

Année 1932

Cette année 1932 19 élèves sont présents sur la photo, l'institutrice Gabrielle Fraumont n'a pas posé avec sa classe.

1er rang :

Monique Priolet ép. Baud, Juliette Lepeut ép. , Alfred Lepeut dit Frèdo, Maurice Courboillet ; Marc Voilly, Bernard Priolet, André Vigoureux, N.N

Au centre :

Marie Louise Ergotte, Suzanne Courboillet, Madeleine Courboillet, Marie Louise Bévalot ép. Duvernoy

Sd rang :

Marcel Lambert, Marie Thérèse Courboillet ép. Griff, Odette Lepeut ép. Gillet, Fernande Renaud ép. Lambert, Jean Renaud, Alice Lepeut ép. Belleney, Paul Legallic. (image (7)

 

 

 

 

 

Année 1936

21 élèves composent cette classe de Geneviève Petit à Marc Voilly le plus grand, toujours sous la direction de Gabrielle Fraumont

1er rang :

Antoine Barbier, Henri Barbier, Pierre Vagnaux, N, Michel Chauvelot,, Gilberte Charbonnet,N.N; Geneviève Petit, Camille Petit, N? N , Yvette Gillet ép. Jacot.

Sd rang :

N.? N. ? ,N, N, Alice Lepeut ep. Belleney, Gilberte Gillet ép. Ballot., Maurice Courboillet, N ? N, Manuel Ergotte,

Derrière Marc Voilly Image (8)

 

Année 1952

L'institutrice Mlle Burth présente ses 25 élèves de Denise Lambert à Bernard Straub.

 

1er rang :

Bernard Chauvelot, Jean Jacques Leuner, Michel Vagnaux, Claude Vagnaux, Eliane Leuner, Lucien Gillet, Jeanine Vagnaux ép. César, Geneviève Boillot ép. Carteret, Denise Lambert ép. Boulanger, Marie Claude Petit ép . Lance.

2ème rang :

Marcelle Gillet ép. Belleney, Françoise Straub ép. Dard, Gérard Breton, Armand Boillot, Roger Lambert, Léon Gillet, Jacques Voilly, Marguerite Chauvelot ép. Jayet.

Dernier rang :

Simone Boillot, Andrée Chauvelot ép.Sugny, Eliane Leuner, Bernard Straub, Raymond Boillot, Georges Gillet, Image (9)

 

Année 1955

1er rang :

Lucien Gillet, Jean Paul Duvernoy, Guy Thiebaut, Claude Vagnaux, Georges Czyz,

2éme rang :

Jean Voilly, Gérard Richard, Marie Odile Fraumont ép. Migart, Denise Lambert ép. Boulanger, Michèle Gillet ép. Lecomte, Marie Claire Vagnaux ép. Thiebaut

3éme rang

l'institutrice Micheline Yockel ép. Belleney, Jean Czyz, Raymond Boillot, Léon Gillet, Simone Boillot, Marcelle Gillet ép. Belleney, Françoise Straub ép. Dard, Marie Claude Petit ép. Lance, Jeanine Vagnaux ép. César

dernier rang

Michel Vagnaux,Michel Voilly, Bernard Chauvelot, Christian Chauvelot, Marie Claire Straub,, Geneviève Boillot ép. Carteret, Annie Brunel      Image (10)

 

Année 1959

La classe de Mme Ceyzériat institutrice et de son aide maternelle pour un total de 40 élèves.

Tout devant : Gilles Bouquard, Angélique Lacombe ép. N

1er rang :

Pierre Lambert, Danielle Brunel ép. Picri, Marie Jeanne Duvernoy ép. Rougeot, Jean Luc Gillet, Roland Thiebaut, Daniel Lebail, Alain Lacombe, Joel Gillet, Yves Lebail, Isabelle Priolet ép. Faivre, Daniel Duvernoy, Monique Voilly ép. Lavoye, Gilles Lacombe, Pierre Duvernoy.

2ème rang :

Marie Thérèse Straub, N;N, N.N, Jacqueline Brunel ép. Debaize, Jocelyne Gillet ép. Dard, Nelly Viennot, N.N, Marie Claire Vagnaux ép. Thiebaut, Marie Odile Fraumont ép. Migart , Annie Brunel ép. Priolet, Denise Lambert ép. Boulanger, Michèle Gillet ép. Lecomte.

Dernier rang :

Carmen Viennot ép. Ménigoz, Anne Marie Thiebaut ép. Bucher, Eliane Lambert ép. Guyotte, Louis Duvernoy, Michel Vagnaux, Lucien Gillet, Bernard Chauvelot, Jean Paul Duvernoy, Alain Thiebaut, Jean Voilly, Marcelle Gillet ép. Belleney. Image (11)