I-Les familles nobles de Monthureux, (Montureux), de Crécy

 Généalogie des familles de Montureux concernant Chaumercenne

 

 On a vu précédemment cette famille de Montureux co-seigneur de Chaumercenne entre 1610 et 1630. Elle est issue du prêtre Nicolas de Montereulx dont les fils Thomas, Pierre et Claude ont obtenu en 1576 des lettres de légitimité de noblesse de l'Empereur Charles Quint.

 

Nous avons vu la descendance de Thomas de Montereux avec Estienne, un paragraphe spécial est consacré à Jeanne Pélerin de Monthureux demie-sœur supposée d'Estienne.

 

Mais terminons la biographie d'Estienne de Montureux, beau-frère de Claude de Créy par son mariage avec sa sœur Bonne de Crécy en 1605.

 

 Estienne de Montureux co-seigneur de Chaumercenne, acquiert la seigneurie du Tremblois vendue par autorité et décret du baillage d'Amont sur Guy de Crécy son oncle en très grande difficulté financière. Il donne dénombrement de cette seigneurie le 31 octobre 1620, qu'il confesse tenir en fief de Leurs Altesses Sérénissimes les Archiduc et Archiduchesse Albert et Isabelle.

 

D'abord un château avec droit de haute, moyenne et basse justice, rière laquelle est érigé un signe patbulaire, avec droit de planter un carquant en la place publique du lieu, pou le chastoy des délinquans.

 

Une place ditte la Motte environnée de fossés par lesquels est un pont gisant, où est un bastiment et des escuries, avec jardin et un beau collombier érigé à l'un des coings d'iceluy.

 

Lui appartient aussi un moulin construit en pierre sur la rivière de Tenise, à luy banal ainsy qu'un fourg banal au centre du village, au rendant de 20 à 21 miches l'une (une sur 20 ou 21 revient au seigneur).

 

Il faut ajouter meix, maisons, prels, terres ,bois bannaux, rivière, places publiques, thuileries, estangs, tailles, censes, poules, corvées et tous autres droits…

 

Cette seigneurie considérable du Tremblois, Estienne de Montureux ne la garde pas longtemps puisqu'il l'échange le 4 décembre 1629 contre les seigneuries de Cul à Chevigney et Petite Résie appartenant à noble sieur Anthoinne de Tricornot. Une énorme soulte de 25 000 livres doit lui être versé le second jour de janvier prochain.

 

L'acte est signé en la maison seigneuriale du Trembloy, pardevant Jean François Caignoz de Gray notaire, le jour de feste Ste Barbe 1629.

 

Noble Guy de Monthureux au nom et comme fils et procureur spécial de noble Estienne de Monthureux et de Bonne de Crécy s'est présenté, tête nue, les mains jointes et les genoux en terre, a repris de main et de bouche en fief la terre et seigneurie de Chevigney et la Petite Rézie ditte la seigneurie de Cul,et a fait la reprise au château de Gray, le 7 janvier 1630 pardevant Cléradius de Vergy comte de Champlitte. (ADD B662)

 

Dès lors Estienne de Montureux et son épouse Bonne de Crécy vont résider en leur demeure de Chevigney pour y gérer leurs affaires personnelles et les différents conflits avec la population du lieu.

 

Après la désolation de ses terres causées par les guerres et la peste qui a suivi, doit y remettre de l'ordre. Le 21 février 1645 il oblige le reste de la population de Chevigney à reconnaître le moulin et four bannal du lieu qu'elle lui avait vendus naguère. D'autres actes moins conflictuels se passent avec les habitants comme des échanges ou des ventes de terres et vignes sur le finage de Chevigney.

 

Estienne de Montureux seigneur de Chevigney teste le 19 octobre 1669 en présence de Jean Baptiste de Gevigney seigneur de Jallerange, pardevant Claude Belin de Valay notaire et procureur d'office. Son fils aîné Guy de Montureux est mort depuis plus de 10 ans.

 

Comme tout seigneur, Estienne de Montureux profite des biens qui lui sont arrivés en échuttes par décès de mainmortables de Chevigney . Ainsi il vend pour 90 frs 4 journaux de terre en friches à Chevigney à Claude Noirot de Pesmes le 6 novembre 1653.

 

En 1655, il ouvre une procédure judiciaire comme cessionnaire de feue demoiselle Bonne de Crécy sœur de fut sieur Claude de Crécy seigneur de Chaumergy, contre Sébastien Bellam du Trembloy héritier de son fut père Pierre Bellam.

 

Le 15 décembre 1558, noble Jean Baptiste de Montureux ayant droit à cause de noble Estienne de Crécy son père, vend à noble Pierre Aubert seigneur des Résies une petite portion de seigneurie appelée la seigneurie de Cul, moyennant la somme de 1200 frs. L'acte est signé du notaire Lasnier, mais le seigneur de Pesmes use de son droit de retrait pour la confier à Mre Henry Noirot, son sujet mainmortable de ladite seigneurie… Les querelles entre les la Baume baron de Pesmes et les Aubert de Résie ont déjà commencé…

 

Estienne de Montureux se décide enfin à faire son testament le 19 octobre 1669, à près de 90 ans, fait et passé audit Chevigney vers les 3h1/2 de l'après midy devant Claude Belin de Valay notaire en présence de son fils Jean Baptiste de Montureux de Chevigney.

 

Il réserve 300 frs à partager à même part entre les Révérends Pères Carmes Déchaussés de Gray, les Révérends Pères Cordeliers aussi de Gray et le sieur curé de Sauvigney, pour que chacun dise 200 messes basses en l'honneur de la Vierge Marie, particulièrement aux jours de festes : Purification, Annonciation, Assomption, Nativité, Conception, Présentation et Visitation… et le reste de ses biens aux enfants de fut Guy de Montureux son fils aîné, et à Jean Baptiste de Montureux son fils cadet.

 

Il décède quelques mois plus tard, son testament étant publié à Gray le 14 avril 1670. (AD B-911)

 De son mariage avec Bonne de Crécy Estienne de Montureux a eu 3 filles et 2 garçons

 

-Claudine de Montureux épouse de François d'Arche seigneur de Cuve, Vadans.

 

-Louise et Marie Françoise de Montureux citées dans des actes du registre paroissial de Gray.

 

-Guy de Montureux né vers 1608 capitaine marié vers 1640 à Bonne de Mont-Saint Léger dame de Velleguindry dont il a 4 enfants, chacun possesseur d'un quart de la seigneurie de Velleguindry.

 

-Marie Bonnaventure épouse vers 1662 de Jean Louis Bouccard seigneur à Mollans, famille terminée dans celle des Bressand à Chevigney.

 

-Bonne Françoise épouse vers 1672 de Pierre François de Donneraete tous deux décédés en 1679

 

-Jeanne Louise et Laurent de Montureux tous deux non mariés.

 

-et Jean Batiste de Montureux qui suit après la biographie de Jeanne Pélerin dite de Monthureux.

 

Jeanne Pélerin de Monthureux

Née vers 1617, elle est probablement la demie-sœur d'Estienne de Montureux seigneur de Chaumercenne qui a fait construire le château du village. Thomas de Montureux a- t-il épousé en secondes noces Anne Bolle veuve Rosselot dont une fille Thiennette est mariée à Denis Pélerin  dont est issue la dite Jeanne ?

 

Veuve déjà en 1657 d'un certain Claude Maiseroz, elle est accueillieau château de Chaumercenne ; une convention a très certainement été signée entre Estienne de Montureux et Julien Richard, ancien et nouveau possesseur du domaine pour que sa demie-sœur puisse occuper une pièce audit château sa vie durant. Jean Baptiste Richard renouvelle l'accord lorsqu'il devient après son père, seigneur et propriétaire de la seigneurie de Chaumercenne et de son château.

 

Jeanne Pèlerin fonde par acte du 17 mai 1665, reçu du notaire Perrin, une chapelle en l'honneur de la Très Sainte Vierge Marie, au devant du bois de Laffand, à la sortie de Chaumercenne (une croix érigée au milieu du 19è siècle par les frères Guyotte en indique son emplacement). Elle a droit de nomination du chapelain pour faire célébrer annuellement, une messe basse un samedi de chaque mois. Pour rétribution, elle lui constitue une rente annuelle et perpétuelle de 24 frs pour un capital de 400 frs puis cède le patronage de cette chapelle à Jean Baptiste Richard,seigneur de Chaumercenne.

 

Jeanne Pélerin de Montureux, veuve de Claude Maiseroz, fait l'acquisition de 2 éminottes de terre d'Antoine Bonvallot, en l'année 1673 devant le notaire Jean Pernot, et habite présentement à Dole, il y est ajouté qu'elle est illetérée et ne sait pas signer.

 

Puis elle dut venir résider au château où elle signa de nombreuses actes d'acquisition de terres ou de prêts d'argent aux habitants du village.

 

Elle fait son testament au poille de la grande maison seigneuriale de Chaumercenne où je réside, environ les 6 heures du soir du 4ème jour de novembre 1690, et comme je ne scay pas écrire, ny signer, j'ai requis Messire Jean Pernot d'Ouge notaire demeurant à Chaumercenne, pour le rédiger.

 

Elle fait un legs à un monastère de religieuses de Salins, et un autre à la confrérie de la Trinité à Besançon. Pour le reste elle institue héritier universel noble Jean Baptiste Richard seigneur de Villersvaudey, Chaumercenne, conseiller du Roi et auditeur à la Chambre des Comptes de Dole pour accomplir ses dernières volontés, payer ses debtes, apaiser mes clameurs et généralement satisfaire aux charges de ma succession.

 

En 1696 elle fait don à l'église de Chaumercenne du tableau de la fuite de la Ste Famille en Egypte, aujourd'hui restaurée. Le 2 décembre 1699, la mort a prévenu Messire Jean Baptiste Richard dénommé son héritier universel, alors en lieu et place, elle nomme donc son fils Benoist Richard de Villersvaudey, toujours au poille de la maison seigneuriale. (AHS 2E-6208)

 

Elle décède à Chaumercenne à l'âge de 85 ans et est inhumée en l'église, le 11 juin 1702.

 

Jean Baptiste de Montureux :

 C'est le seigneur de Chevigney et le second fils d'Estienne de Montureux et de Bonne de Crécy, né vers 1613.

 

En 1648 il épouse Christine de Falletans fille de fut Jean Baptiste de Falletans en son vivant seigneur du lieu, Buzy, et de Françoise de St Mauris,

 

Cette Christine de Falletans a posé de sérieux problèmes aux généalogistes qui n'ont guère approfondi leurs recherches sur son ou plutôt ses époux, car Christine de Falletans s'est mariée 2 fois, en cela rien d'exceptionnel, mais avec deux Jean Baptiste de Montureux… d'où les nombreuses erreurs.

 

Le second mari est bien sûr Jean Baptiste de Montureux, le seigneur de Chevigney. Mais le premier a une origine ancienne très particulière.

 Jean Baptiste de Montureux (n°1)

 Le 2 septembre 1634 à Buzy, Christine de Falletans épouse Jean Baptiste de Montureux de Dole, docteur es droits, fils de Jean Baptiste de Montureux procureur postulant au baillage de Dole, et de Marguerite Jobert .

 

Jean Baptiste de Montureux est né à Dole le 9 août1600, ses parrain et marraine sont Jean Baptiste Alix le docteur en droits et Jeanne Jobert.

 

Son père a été institué châtelain aux justices des lieux d'Esclans, Falletans par dame Georgine de Genève veuve de François de Vautravers en son vivant seigneur d'Esclans, Bard, Falletans puis après son décès, par les héritiers de ladite dame,

 

Sa mère Marguerite Jobert native d'Arbois a un frère Pierre Jobert prêtre, ses parents sont tous les deux décédés en 1634.

 

Jean Baptiste de Montureux (fils) a 2 sœurs Georgine et Jeanne et un frère Guillaume de Montureux prêtre, professeur en théologie à l'Université de Dole de 1647 à 1654, nommé chanoine de l'église collégiale de Dole par lettres patentes de Philippe IV d'Espagne le 15 octobre 1643, signées depuis Bruxelles. Dans le contrat de mariage de son frère Jean Baptiste avec Christine de Falletans, Guillaume de Montureux lui cède tous ses biens ainsi que les héritages de ses oncle et tante, à la réserve d'une pension annuelle de 300 frs et son habitation dans la maison du sieur de Montureux en cas de viduité de son épouse.

 

 Quant à Christine de Falletans elle voit le jour à Dole le 31 janvier 1608, elle est la cadette des 4 enfants de la famille. Une de ses sœurs Marguerite est l'épouse de Bénigne de Montureux qui n'est pas frère de Jean Baptiste le docteur en droits… .Rien n'est simple dans cette généalogie.

 

La peste et les guerres vont décimer les familles… d'abord Jean Baptiste de Montureux père décède en 1634, puis Marguerite de Monturux sœur de Christine, son mari Bénigne de Montureux, leur fils Jean Baptiste tous décéderont peu après le siège de Dole ainsi que Claude Françoise de Falletans sa nièce … et ce Jean Baptiste de Montureux le jeune marié dans des circonstances particulières.

 

Jean Baptiste de Montureux docteur en droits, puis avocat au Parlement de Dole doit se rendre à Besançon afin d'assurer la tâche qui lui a été confiée : gérer et administrer les biens de l'Hospital du St Esprit, charge qu'il assure après le décès de son oncle François de Montureux en son vivant curé de Bonnay. Les routes en ces temps agités ne sont pas sûres, fréquentées par des bandes qui dévalisent, pillent et tuent. Le 13 ou le14 août 1636, il est tué lors du trajet le conduisant à Besançon. Il laisse à sa veuve une fille posthume Stéphanie Ignace De Montureux née en juin qui elle aussi décédera, en septembre de la même année.

 

 Christine de Falletans

 La vie de Christine de Falletans est tellement agitée qu'il faut la raconter en détails jusqu'à son remariage.

 

Christine de Falletans est maintenant seule contre tous ; une tâche énorme se présente à elle : gérer les biens arrivés au décès de son mari, de sa fille et de ses tantes. Elle doit mener de front un procès contre son beau-frère le chanoine Guillaume de Montureux, un autre contre son neveu Claude Louis de Falletans qui conteste la petite noblesse de son fut mari pour le règlement de la dot de 3.000 frs que son père Jean Baptiste de Falletans devait accorder à sa sœur Christine.

 

En effet, lorsque la dot n'est pas versée le jour des noces, les intérêts des deniers dotaux courent jusqu'à leurs versement au taux de 10 % selon la coutume de Bourgogne. Elle est contestée par le neveu qui prétend qu'ils doivent être de 5 % car pour lui, Jean Baptiste de Montureux le défunt n'est pas de noble extraction, tant pendant sa vie que pendant la viduité de la demoiselle jusqu'à son second mariage...

 

En 1647 ces procès n'étaient toujours pas réglés malgré quelques arrangements. Il faut préciser que Christine de Falletans a de gros appétits financiers, ayant pris de grosses responsabilité sur ce qu'il restait de sa famille.

 

Elle a hébergé, nourri ses neveux, nièces et beau-frère pendant les temps difficiles de la guerre et de la peste qui décimaient la Comté, forçant Elisabeth de Montureux sa nièce âgée de 18 ans, orpheline de ses père et mère, à signer en sa faveur une obligation de plus de 400 frs pour son entretien, sa nourriture, jusqu'à faire saisir certains de ses meubles.

 

Dans sa propre famille elle revendique en 1648 d'un de ses beaux-frères, veuf de son autre sœur Anne Françoise de Falletans dont les enfants sont morts en Italie, le versement de la somme de 300 écus d'or montant des joyaux nuptiaux promis en leur contrat de mariage…

 

C'est cette Christine de Falletans qui a vécu seule les temps de guerre et de peste, résisté à tous les combats de la vie tant survie de sa grande famille que procès intentés contre elle, cette dame reprend un autre chemin vers l'an 1645, avant la résolution de tous ses problèmes, avec un autre mari, un autre Jean Baptiste de Montureux (ce nom ne lui a-t elle pas fait hésiter ?).

 

Vers 1648 une fille naît de cette union prénommée Bonne Ignace qui vivra…

 

Comme le montre le recensement de 1657 concernant l'ordinaire du sel demandé par les officiers de Gray, au 14 février de cette année le couple réside à Montaigney : Mr de Montureux, la damoiselle sa femme, un enfant (Bonne Ignace), 2 servantes et un valet scavoir 6 personnes.

 

Christine de Falletans usée par cette dure vie qu'elle a menée trop longtemps au service de son entourage, sent la mort prochaine. Elle teste le 17 mai 1657 à Montagney, au poille (cuisine) prenant son regard en la cour de la maison par moy acquise audit Montagney, et qui souloit (autrefois) apartenir à Mr d'Hugny par devant Jean Barthe demeurant à Bar lez Pesmes notaire environ l'heure de quatre après midy, Mre Claude Mossard pretre curé audit lieu fait partie des tesmoins requis,

 

Elle veut être enterrée en l'église de Montagney en la chapelle de fut Mr d'Hugny, fait héritière Bonne Ignace de Montereux ma bien aymée fille pour tous ses biens, meubles et immeubles desquels mon bien aymé mary est usufruitier sa vie durant. Si elle vient à décéder sans hoyrs, elle nomme héritier universel pour tous ses biens Jean Baptiste de Montereux et ses fils en cas qu'il y en ayt d'autres, sinon ils iront à estre employés en prière pour le salut des Ames dudit sieur de Montereux, la mienne, celle de Bonne Ignace notre fille et tous nos prédécesseurs, au profit des églises et des pauvres. Son testament et ordonnance de dernière volonté est publié à Gray le 23 juin 1657.

 

Jean Baptiste de Montureux (n°2),veuf de Christine de Falletans

 Dans son testament, Christine de Falletans cite son mari Jean Baptiste de Montureux cosieur à La Résie St Martin. Devenu veuf, il a en charge une fille Bonne Ignace de Montureux âgée de 8 ans.

 

L'année suivante et avant le 31 octobre il contracte alliance avec demoiselle Claudine de Gevigney dit de Poinctes fille de François de Gevigney dit de Poinctes écuyer seigneur de Jallerange, et de Denise de Chilly dit de Champagne.

 

Le 15 décembre 1658, il vend sa seigneurie de Résie St Martin dite de Cul à noble Pierre Aubert déjà seigneur des Résies pour la somme de 1.200 frs, mais le 29 février 1659, Messire Charles de la Baume-Montrevel seigneur de Pesmes use de son droit de retrait féodal pour reprendre à son compte ladite seigneurie de Cul comme terre dépendant de sa baronnie, en remboursant intégralement le sieur des Résies du montant de son acquisition et des frais engagés.

 

Le 29 novembre 1660 Jean Baptiste de Montureux sieur de Chevigney pour sa seigneurie de Cul, en son nom, celui de son épouse Claudine de Chevigney et comme procureur de Bonne de Mont-St Léger dame de Velleguindry, sa belle-sœur veuve de son frère Guy de Montureux, vend à noble Jean Louis Bouccard de Mollans une rente annuelle et perpétuelle de 147 frs que le sieur vendeur a touché d'un capital de 2.450 frs réellement versé par ledit sieur Bouccard en 148 pistoles et 1/2 d'Espagne d'or en valeur chacune de 16frs 1/2 la pistole. Cette somme doit servir à rembourser une autre rente au feurg de 7 % constituée par les habitants de Chevigney les Pesmes au profit du sieur Daguay de Dole pour laquelle son père Estienne de Montureux s'était porté caution.

 

Pratiquement 10 ans plus tard le 29 mai 1670 tout est rentré dans l'ordre, Jean Louis Bouccard confesse avoir reçu de Jean Baptiste de Montureux et Claudine de Gevigney la somme de 484 frs restant à payer des 1225 frs représentant la seconde moitié du capital de fameuse rente.

 

 Le 6 février 1675 Jean Baptiste de Montureux s'entend avec le Sieur Pierre Grignet de Gray docteur es droits pour acheter conjointement la seigneurie de Chevigney les Pesmes vendue par décret d'autorité de la Cour souveraine du Parlement de Dole sur noble Claude de Landriano de Pesmes qu'il avait achetée du sieur Marquis de St Martin seigneur de Pesmes.

 

On retrouve encore Jean Baptiste de Montureux dans un acte de vente en date du27 août 1686, en son nom et ceux de Laurent et Jeanne Louise de Montureux seigneur et dame de Velle gindry et de leurs sœurs, ses nepveu et nièces et Lambert Aubert escuier, seigneur de la Grande Résie et Chevigney. Ils vendent un bois dit la Coupe de Chevigney pour la somme de 100 pistoles d'or, à Charles de la Baume-Montrevel et à Anne Françoise de Tressigny son épouse, somme à répartir : 2/3 pour le sieur de Résie et 1/3 pour le sieur de Montureux. Cette vente de bois est indispensable audit seigneur de Pesmes pour faire tourner les hauts-fourneaux qu'il vient de faire construire.

 

Ce sera un des derniers actes de jean Baptiste de Montureux, Dans une admodiation de terres à Chevigney le 14 janvier 1693, Claudine de Gevigney est dite veuve du dit sieur de Montereux.

 

De son premier mariage avec Christine de Falletans, Jean Baptiste est père de Bonne Ignace de Montureux épouse (le 3 avril 1670) du sieur Claude Charles Patornay de Salins, capitaine au régiment d'Aval. Dans un acte passé à Salins le18 août 1676. elle vend tous les biens qu'elle possède audit Montagney à Messire Alexandre Ignace de Santans seigneur du lieu.

 

En 1685 il ne lui reste plus à vendre comme bien audit Montagney que le droit de collation à la chapelle de l'église du lieu sous l'invocation des saints Pierre et Paul, détenu par son mari Patornay à Mr de Santans pour la somme de 400 frs.

 

De son second mariage avec la dame de Gevigney vont naître 3 garçons et une fille

 

- Anne Clère de Montureux mariée par contrat signé à Valay le 12 février 1685, à Joseph François Pétremand seigneur de Vaudrey, Valay qui donnera la famille des Pétremand seigneurs de Valay jusqu'à la Révolution

 

-Mathias de Montureux Carme Déchaussé

 

-2 jumeaux Claude François et Charles de Montureux dont le dernier épousera Marguerite de Cordomoy dame d'Oricourt, lui seigneur à Vadans, Chevigney.

 

 

Origine des Monthureux de Dole

 Dans l'article concernant Christine de Falletan, son neveu affirme que son mari n'est pas de noble extraction pour contester payer les intérêts des deniers dotaux au taux de 10 %.

 

J'ai donc fait une recherche sur cette famille de Monthureux qui a conduit à Jean Baptiste de Montureux premier mari de Christine de Faletans. Elle passe par les de Montureux seigneurs de Menotey et plus loin encore à une branche bâtarde des de Monthureux en Ferrette seigneurs de Melisey.

 

Voici un résumé de cette généalogie des de Monthureux qui avait posé tant de problèmes et tant d'erreurs ou d'approximations.

 

I-Jean de Monthureux en Ferrette dit le viel chevalier de St Georges en 1470, seigneur de Melisey

 

Jehan a eut de ses 2 femmes légitimes Jeanne de Rougemont et Clémence d'Usie des enfants qui ont poursuivi la lignée avec le nom et les armes de la famille : « d'or au lion de sable couronné d'argent, à la bordure engrêlée de gueules ». Mais un premier fils prénommé Henri engendré par lui au corps de Claudia Roussot dudit Montureulx, lors tous deux libres et non mariez, naît vers 1450.

 II- Henri Roussot de Monthureux dit Rougepoix

 

Est-ce à cause du nom de sa mère qu'il est affublé du sobriquet de Rougepoix ou était-il vraiment rouquin ? Ce bâtard des de Monthureux en Ferrette élevé dans la famille de son père naturel avec ses autres demis-frères et sœurs quitte dès son plus jeune âge pour partir guerroyer et offrir ses services aux Ducs et Comtes de Bourgogne Philippe le Bon et Charles le Téméraire, jusqu'à la prinse et occupation dudit pays faicte françoise. (la prise et occupation du pays devenu français).

 

Il se retire alors à Menotey où il épouse avant 1500 Jeannette Cusenier demeurant audit lieu. De ce mariage sont nés 2 enfants mâles Pierre et Louis Roussot dits de Montureux.

 

Ce fils aîné de Jehan de Monthureux ne va pas être abandonné par son père, reconnu non seulement par lui comme un de ses fils, mais aussi par ses successeurs à la tête des Monthureux en Ferrette seigneur de Melisey.

 

Le 4 juin 1539, Messire Guyot de Monthureux en Ferrette chevalier seigneur du lieu et Melisey, chief des armes de la Maison de Monteulx en Ferrette,héritier universel pour le tout de Jehan de Montereulx son aieul par représentation de George de Montreulx chevalier son père fils dudit Jehan de Monthureux en Ferrette reconnaît Pierre et Louis de Montereulx fils d'Henri, du lignage et de la maison des Montereulx. Il consent d'autre part qu'iceulx et leurs hoyrs partagent en plus de leur nom, les armes d'icelle avec différence d'une rose de gueules qu'ils seraient tenus de mestre au hault quartier dextre de l'escu.

 

Comme on le verra plus loin, cet acte de reconnaissance va servir pour légitimer la noblesse de cette famille de Montureux encore dite Roussot.

 

III a- Louis de Montureux alias Rougepoil

 

Fils cadet d'Henri Roussot, bourgeois de Dole il épouse une demoiselle Claudine Drouhot fille de Guillaume Drouhot marchand, citoyen de Dole, échevin de la ville en 1489, vicomte mayeur en 1506 et distributeur de l'Université en 1499.

 

Louis Roussot de Montureux est père de 4 garçons Guillaume, Adrien, Renebert et Louis Roussot dit de Montureux qui vont faire auprès de Philippe II roi d'Espagne une demande en reconnaissance de noblesse.

 

Louis Roussot décède avant 1561 sans jamais avoir pu se qualifier de noble sieur Louis de Montureux, quant à son épouse ellepourra prétendre au titre de noble dame puisque décédée en septembre 1566.

 

Il avait cependant engagé auprès de Philippe II roi d'Espagne une demande de reconnaissance de noblesse auprès de Philippe II Roi d'Espagne, motivée par l'acte que son frère Pierre et lui-même avaient obtenu de Guyot Monthureux chevalier seigneur de Melisey le 4 juin 1539. Le décès de Louis Roussot va retarder cette demande, il faut alors attendre la majorité de Guillaume et d'Adrien Roussot pour à nouveau la relancer.

 

IV Guillaume, Adrien, Renorbert et Louis Roussot

 Ces lettres patentes de noblesse arrivent enfin...

 

Par patentes signées de Bruxelles le 6è jour de mars avant Pasques1561, la déclaration de noblesse est accordée dans le respect des conditions de l'acte de reconnaissance de 1539, aux dits fut Louis de Montereux père des suppliants et ses hoyrs nés ou à naître d'iceux qui dorénavant pourront se qualifier de nobles sieurs de Montureux aux armes suivantes : « d'Or au lion de able couronné d'argent à la bordure engrêlée de gueules, une rose de gueules en dextre haut ». Guillaume Roussot n'a pu en lire les détails, lui aussi est décédé avant l'accord de Bruxelles. (AJ D-132)

 

IV a 1-Adrien de Monureux

 Second fils de Louis Roussot, avant l'anoblissement des siens, il se distingue par ses actes de violence répétés en compagnie de son frère aîné Guillaume, d'où ses nombreuses comparutions devant les juges et autres officiers du baillage de Dole. Ses grandes chevauchées dans la campagne doloise se terminent souvent par des querelles avec les habitants et manants des villages avoisinants avec des menaces de tirs d'harquebuses ou de pistolets.

 

Ainsi en mars 1552,Guillaume et Adrien Roussot frères sont accusés par Jacques Boyteux de Jouhe, simple gars de labeur, pour violences contre sa personne avec armes, pistolets,espèces, pierres et armes nonobstant la garde de Sa Majesté, lui faisant plusieurs grandes et exécrables blassures.

 

Le 2 décembre 1558, c'est seul qu'il doit à nouveau se présenter (Guillaume à du mourir peu avant), il doit comparaître en personne sous peine de 20 sols estévenants d'amendes pour baptures et oultrages et voyes de faicts.

 

Point de vue financier, les choses ne vont pas mieux dans cette famille, comme le montre le dénombrement donné le 11 février 1554 par le docteur en droits Pierre Vaulchard en son nom et celui de Luc Chaillot seigneur de Montcourt des terres et seigneuries de Raynans et Menotey acquises par décret fait d'autorité du baillage de Dole, sur les biens de fut Louis de Montureux dit Roussot.

 

Les dites terres appartenant au Roi vendues, Adrien Roussot de Montureux sollicite du Roi et l'obtient, en récompense de ses services, la concession du droit de retenue sur Raynans par lettres patentes datées à Bruxelles du 21 avril 1566, sous la réserve d'une redevance annuelle de 6 livres pour Menotey et 8 livres pour Raynans, de la haute justice justice, à charge bien sûr de rembourser l'acquéreur le prix de son acquisition.

 

Devenu noble sieur Adrien de Montureux, seigneur de Raynans et Menotey, il tient à se montrer sous un nouveau jour et surtout être reconnu comme noble respecté de tous et particulièrement des nobles qui l'ont toujours raillé, le procès qui l'oppose en septembre 1566 à Luc Chaillot Conseiller du Roy au sujet de rentes à eux dehues par fut Claude Regnard chevalier seigneur de Sorans, Regnans, en dit long sur les relations qu'il entretient avec la noblesse doloise. Il y est encore cité : fils de fut honorable Louis Roussot alias Rougepoil de Menotey et à présent se surnommant de Montureux…

 

Le 17 juillet 1568, le sieur Conseiller Luc Chaillot fait quittance de la somme de 15.200 frs pour l'acat des seigneuries de Menotey et Raynans à la requeste de Adrien de Montureux écuyer, sans vouloir rennaître le nom de Montureux que s'est attribué ledit Adrien Roussot fils de Louys Roussot et le grand-père duquel estait appelé Rougepoil s'était approprié le titre de Sieur de Menostey, comme quoi la haine de cette famille est tenace...

 

Adrien de Montureux avait épousé le 17 juin 1570 Françoise Monnot veuve de Quentin Roussel en son vivant lieutenant d'Ornans, puis le 23 mai 1570 Jeanne Franchet de Pontarlier. Ils en eurent

 

-Claudine de Montureux alliée en 1598 à Pontcet Barillet seigneur de Bannans Premier Maître en la Chambre des Comptes de Dole.

 

-Henri de Montureux écuyer, seigneur de Biarne et Raynans marié vers 1612 à Pernette de Varondel dont les enfants sont morts en bas âge.

 

-Louis François de Montureux écuyer, seigneur de Raynans allié vers 1600 à Catherine Pralon de Pontarler dont il eut Henri né en 1602 mais dont les biens furent vendus en 1607 entre ses divers créanciers. Adrien de Montureux écuyer, seigneur de Raynans, Menotey et Gredisans meurt le 16 avril 1596. Sa veuve Jeanne Franchet vivait encore en 1618.

 

 IV a 2-Louis Roussot dit de Montureux

 C'est le cadet des fils de Louis Roussot né vers 1550. Son nom n'est pas cité dans des affaires comme ses frères Guillaume et Louis. Plus raisonné que les autres, il va faire un mariage riche en 1574 en épousant Anne Adrienne de Vy fille de Claude de Vy seigneur de Mailleroncourt et de Claudine de Bourbevelle. Seigneur de Menotey, Jasney. il teste en 1609 et meurt vers 1613.

 

Il est père de

 -Bénigne de Montureux allié en 1622 à Marguerite de Falletans sœur de Christine dont on va parler plus loin. De tous ses enfants seule survivra Jeanne Marie Louise Elisabeth née en 1623, orpheline de ses parents décédés de la peste en 1636, nourrie, hébergée par sa tante Christine de Falletans, novice à la Visitation Ste Marie de Dole décédée en 1647 aprés avoir cédée tous ses biens, non à sa tante mais à son très cher oncle Guillaume de Montureux chanoine.

 -Jeanne de Montureux religieuse à l'abbaye de Montigny les Chariez,ainsi que sa sœur Louise décédée novice.

 -Henri de Montureux religieuxà Morteaux en Montagne, docteur en théologie puis religieux de l'ordre de Clugny appelé dom Henri.

 -Jean de Montureux l'aîné écuyer, seigneur de Menotey mariée par contrat en date du 28 septembre 1612 à Antoinette Cointot qui a mis au monde de nombreux enfants de 1616 à 1629 mais dont ne trouve trace, peut-être morts de la peste qui sévissait à Dole ou des guerres...

 

III b-Pierre Roussot de Montureux

 

C'est l'aîné des deux fils d'Henri Roussot, il épouse le 11 novembre 1520 Jeanne Marandet d'Auxonne fille de Jean Marandet bourgeois du lieu, par contrat signé à Auxonne. Il est dit fils de Jeannette veuve de fut Henri Roussot et mentionne son frère Louis Roussot. Notaire public déjà en 1532, il est qualifié de châtelain du château de Chevigny. Il décède entre 1554 et 1558, son épouse teste en 1558.

 

De leur union sont né 9 enfants, 4 fils et 5 filles entre autres Louis, Pierre, Anne, Christine, Marguerite, Estienne et Jean qui vont continuer la lignée.

 

Curieusement ses enfants ne sollicitent pas le roi Philippe II d'Espagne pour reconnaître la noblesse de leur famille. Celle accordée à ses cousins fils de Louis Roussot en 1561couvre peut-être la leur

 

IV b 1- Estienne Roussot dit de Montureux

 

Allié à Pierrette Plainchey de Menotey, il est père d'Anne de Montureux mariée à Jacques Guye, et d'Henri de Montureux notaire de Menotey en 1596 dont un fils Gabriel de Montureux prud'homme de Menotey lui-même père de Guy de Montureux qui vivait encore en 1705.

 

Estienne Roussot dit de Montureux décède avant 1576

 

 IV b-2- Jean Roussot de Montureux

 

 Fils aîné de Pierre Roussot, il suit ses traces dans le notariat à Menotey, Jean de Montureux de Menostey épouse par contrat daté du 9 septembre 1565 pardeant Pierre Chaudet de Montmirey la Ville notaire public coadjuteur du tabellionnage d'Aval, Jeanne Picard fille du notaire de Montmirey la Ville. Veuve peu après le 10 juin 1587, Elle demande qu'un inventaire de l'hoyrie de son fut mari soit fait au proffit de Claude et François de Montureux frères pupilz, Jean Baptiste et Pierre de Montureux aussi frères, tous héritiers du corps de Jeanne Picard leur mère, le 1er décembre 1587 en présence de Messire Henri de Montureux et Estienne Picard tous notaires et oncle desdits pupilz.

 

 Son testament du 2 juillet 1595 passé à Dole mentionne les dispositions suivantes :

 

Un legs en argent pour la réparation des églises de Menotey, Poinctes

 

A jeannette sa fille non encore mariée 200 frs quand elle parviendra au mariage, avec ses habits et troussel tels que Catherine sa sœur a heu pour son mariage, elle sera logée et nourrie jusqu'à son mariage par ses héritiers.

 

Héritiers universels à part égales ses 4 fils Jean Baptiste de Montureux, Pierre, François et Claude de Montureux, Pierre présentement en Italie ( peut-être un soldat ou un étudiant ).

 

Ses 6 enfants von avoir des parcours similaires pour les filles et très différents pour les mâles.

 -Jeanne et Catherine mariées à 2 frères Bolu de Gredisans

 - François de Montureux curé de Bonnay décédé peu avant 1636

 -Claude de Montureux marié avant 1603 à Huguette Moreau dont une fille Catherine qui teste en 1669 faisant héritier universel les Révérends Pères Bénédictins de St Hiérosime de Dole.

-Pierre de Montureux bourgeois de Dole marié à Claude Biguenet

- Jean Baptiste de Montureux qui suit

 

V-Jean Baptiste de Montureux

 

 L'aîné des fils de Jean de Montureux est nommé châtelain du château de Chevigny, et en 1598 procureur postulant au baillage de Dole.

 

Gestionnaire avisé des biens et revenus du château de Chevigny, il l'est aussi pour les siens, échangeant des terres et des rentes aussi avec des habitants de Chevigny ou avec son frère Claude de Montureux, il semble très apprécié de la population du lieu.

 

Il épouse par contrat en date du 7 janvier 1595 Marguerite Jobert d'Arbois fille de fut Nicolas Jobert et de Jeanne Marchand.

 

En homme prévoyant, il reçoit le 16 août 1603 des maieurs et eschevins de la ville de Dole, l'autorisation de posséder une place et le droit de sépulture en l'église N.D de Dole pour lui et sa famille aux conditions accoustumées et de prier Dieu pour la prospérité des siens, et ce moyennantla somme de 40 frs à payer à la boiste de la fabrique.

 

Acquéreur de biens de son frère Claude de Montureux, il confesse détenir en 1622 la directe et censive justice de Messire Léonel Laborey chevalier coseigneur de Biarne, Parcey, Chevigny, Offlanges et Frasne en partie.

 

De son mariage avec Marguerite Jobert sont nés 2 filles et 2 garçons cités dans son testament fait à Dole en sa maison de la rue du Vieux Marchef, le 17 octobre 1632.

 

-Georgine et Jeanne de Montureux ses filles sont dotées de la somme de 4.000 frs chacune, payable par ses héritiers lorsqu'elles parviendront au mariage, provenant de son hoyrie, de celle de Marguerite Jobert sa femme, de feue demoiselle Antoinette Jobert leur tante.

 

-Ses bien aymés fils Messire Guillaume de Montureux prêtre et docteur en Sainte Théologie et Jean Baptiste de Montureux docteur es droits désignés héritiers universels par moitié et égale portion, à charge de payer ses frais funéraires.

 

Jean Baptiste de Montureux procureur postulant au baillage de Dole est décédé avant le 7 juillet 1637.

 VI a-Guillaume de Montureux

 Né à Dole en 1602, il est le fils cadet de Jean Baptiste de Montureux, Destiné à la religion au détriment de son frère aîné Jean Baptiste, Guillaume de Montureux prêtre puis docteur en théologie à l'Université de Dole.

 

Par patentes de Philippe IV d'Espagne du 12 mai 1626, il est institué Second professeur de droit canon en l'université de Dole.

 

Guillaume de Montureux s'oppose aux héritiers testamentaires désignés par Anne Elisabeth de Montureux dans son ordonnance de dernière volonté, se réclamant lui aussi héritier de la succession de sa nièce, procès qui va durer de 1630 à 1651.

 

Nommé héritier universel par moitié avec son frère dans le testament de son père, Guillaume de Montureux lui cède sa moitié d'héritage lors de la signature du contrat de contrat de mariage de son frère Jean Baptiste de Montureux avec Christine de Falletans le 2 septembre 1634. Plus encore il lui donne aussi sa part d'héritage de ses oncle et tante Jobert à la réserve d'une pension annuelle de 300 frs et son habitation dans la maison de son frère en cas de viduité ; sa situation de religieux n'empêche pas Guillaume de Montureux de se montrer prévoyant dans les affaires...

 

A la mort de son frère tué en avril 1636, le second professeur de droit canon modifie ses décisions de donation anciennes ; il se trouve alors en conflit avec sa belle-sœur qui veut veut récupérer intégralement les biens promis., qui ne peut se régler que par procès porté au baillage de Dole.

 

La cohabitation promise dans le contrat de mariage, entre le religieux et sa belle-sœur risque d'être plutôt agitée...

 

Philippe IV d'Espagne toujours lui, le 15 octobre 1643 le nomme chanoine de l'église collégiale de Dole par lettres patentes datées de Bruxelles le 15 octobre 1643.

 

Le chanoine de Dole teste le 30 mars 1663. Il fait un don de 200 frs à son filleul Guy de Montureux un lointain parent, faisant héritier universel les Révérends Pères Bénédictins de St Hiérosime de Dole.

 

VI b-Jean Baptiste de Montureux

 

Fils aîné de Jean Baptiste de Montureux le procureur postulant au Parlement de Dole, c'est le premier des deux Jean Baptiste de Montureux époux de Christine de Falletans, le docteur es droits et avocat au Parlement…

 Son histoire est racontée plus haut.