15-L'eau à Chaumercenne
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- Catégorie : Eau et Forêt à Chaumercenne
- Publié le lundi 14 janvier 2019 22:45
- Écrit par THIEBAUT Alain
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L'eau à Chaumercenne
Problème récurrent auquel auquel la communauté de Chaumercenne a toujours été confrontée : l'eau et ses fontaines, il ne trouvera solution qu'en 1953...
Chaumercenne et ses fontaines
L'eau, de tout temps, a constitué le souci primordial de la commune tant pour ses habitants que pour son bétail et la hantise du conseil municipal et de sa population; il ne faut pas oublier que le village est essentiellement rural. Chaque ménage dispose pour vivre d'au moins une vache , cochon ou mouton et de volailles pour sa propre nourriture ; les couvertures des maisons du village sont encore en chaumes, la propagation du feu est une catastrophe malgré les obligations drastiques de ramonage des cheminées des habitations.
Pour bien comprendre les différents projets pour amener l'eau au village, il faut savoir qu'au 16è et 17è siècle, toutes les habitations étaient rassemblées le long du grand chemin de Bard à Valay, le grand chemin de Gy à Pesmes était à l'extérieur du village, il empruntait la ruelle du Buet pour entrer dans le bois du Deffois dont une partie appartenait au Marquis de Choiseul La Baume, pour gagner Pesmes. Ces 2 grands chemins étaient reliés par la petit chemin de Montagney (la rue des fouilles actuellement).
La fontaine St Urs
La commune de Chaumercenne disposait d'une fontaine au centre du village avec abreuvoir pour le bétail : l'ex fontaine Saint Urs, très ancienne, dont l'existence remonterait au début du 17è siècle.
Son eau provient d'une ancienne source située sur la Ville (1), une conduite couverte (2) l'amenait jusqu'à la fontaine. L'étude et les plans réalisés par l'architecte Martin Maderspracher de Dole en 1761, mentionnent que le conduit ne sert plus à rien et qu'il est nécessaire d'en définir un autre. Son projet consiste à réunir par deux conduits (6), les eaux de l'ancienne source Sur la Villeà celles du Buet (5) dans un bassin (3) dont les eaux seraient acheminées (4) ensuite jusqu'à la fontaine St Urs, par des thuiaux de fonte (cette conduite traversait le verger Jacquin aujourd'hui Petit). Il faudrait aussi construire un bassin (7)pour prendre l'eau propre à la consommation des habitants, un autre bassin (8) pour faire boire le bétail, et un 3ème bassin pour faire la lécive et autres (9). Image (9)
Les 3 bassins et la fontaine nécessitent 695 pieds (21,5 m) de pierre de tailleà 18 sols le pied donc 625 liv.10 sols, 119 toises (230 m) de bournaux en fonte assortis de ses boullons, écroux et virolles de plomb pour un rendu de 1432 liv.5 sols, les fouilles et le creusage des 3 bassins et tranchées des bournaux avec la marne correctement employée : 235 liv. Le rétablissement du puits Jacquin à neuf avec sa margelle de pierre de taille et le creusage de 2 à 3 pieds pour bonifier la source : 45 liv.
Le devis proposé par l'architecte Maderspracher, le 5 mars 1761 à la communauté de Chaumercenne s'élève donc à la somme de 2337 liv. 15 sols, paraphé par la Maîtrise des Eaux et Forêts le 22 mai 1761.
De cette fontaine, iI n'en reste aujourd'hui que l'abreuvoir toujours alimenté en eau, face à la maison de Jean Michel Guilloy.
La fontaine du Buet
On ne connaît que peu de choses sur cette fontaine qui récupérait les eaux de cette colline. Elle est sûrement une des plus anciennes. On en trouve trace dans un acte de la commune en date du 29 septembre 1718. La commune par son échevin Daniel Oudille signe un bail devant le notaire Claude Jeannier, avec Aubert Monniot et Jean Rocher de Chaumercenne maître-tailleur de pierre pour l'exploitation de toutes les perrières et carrières de lacommune pour laquelle ils rendront la somme de 28 liv.5 sols en la personne d'un des deux échevins. Ils s'engagent moyennant cette très faible somme à faire des réparations aux fontaines de Chaumercenne.
A la fontaine du Buet : une voûte et des murailles neuves, un bassin au-devant de la fontaine de 5 pieds 1/2 de large sur une hauteur que demandera le bassin pour avoir les mêmes dimensions qu'auparavant ; les murailles devront être recouvertes en pierre de taille posées en talus. Les habitants feront les creux de la fontaine et du bassin. Image (10)
Ils devront faire aussi des travaux à celle de Fourney (dont faire une voulte comme elle était cy-devant) et raccommoderont la fontaine au centre du village.
Cette fontaine bien ancienne pourrait bien dater du milieu du 17è siècle. Pourquoi a-t-elle été délaissée au 19è siècle, sa position dominante aurait été un avantage pour la distribution de l'eau, elle ne rendait, peut-être pas suffisamment d'eau en été, ou son débit était trop faible…
En tout cas l'architecte Maderspracher de Dole eut l'idée en 1761 de réunir ses eaux à celles de la source au lieu-dit sur la Ville.
La fontaine de Fourney
Cette fontaine située à l'extérieur du village était déjà citée dans le bail de 1718 dont les preneurs s'engageaient à faire une voulte comme elle était cy-avant. Ces 3 fontaines pourraient-elles de la même période : entre 1600 et 1650 ?
Celle de Fourney est aussi citée en 1819 lorsque le village a manqué d'eau lors de ces étés derniers ; le conseil demandait la reconstruction sur ses anciens fonds, de la fontaine de Fourney abandonnée depuis plus de 60 ans. Trop éloignée du village et située derrière une butte qui en cache l'accès, la population l'utilisait car elle fournissait, certes en quantité modeste, de l'eau propre à la consommation, même en période de sécheresse.
C'est son encaissement qui a toujours posé problème à la Communauté. En période de pluies abondantes, le grand bassin était rapidement inondé et les eaux n'évacuaient que très lentement, paraît-il, vers le village de Bard par simple infiltration dans les prairies plus basses. Ce même bassin se remplissait de boues apportées des terres environnantes qui se déposaient au fond, il fallait donc curer le bassin,de plus les alentours devenaient peu praticables.
Ces inondations et son éloignement firent que cette fontaine fut souvent abandonnée, puis réutilisée quand les recherches de sources d'eau aboutissaient, hélas l'eau n'était pas suffisante et on se retournait vers cette fontaine de Fournée…
La fontaine de la Martine
La source qui l'alimentait fut découverte en 1750. Sa construction fut rapide car en 1751, eut lieu la vente du quart en réserve forestier des bois de Chaumercenne. Les démarches auprès de la Maîtrise des Eaux et Forêts s'engagèrent de suite. Une partie des revenus de la vente lui fut réservée : 4124 liv. suivant le devis établi par Claude François Devoge le 18 avril 1751.
Un réservoir de 15 pieds de long sur 12 de largeur sera construit pour ramasser les eaux, enfoui de 4 pieds dans la terre de 4 pieds pour laquel sera batit des murs pour renfermer l'eau. Les murs porteront 2pieds 1/2 d'épaisseur sur 8 pieds de hauteur pour y batir une voûte dessus faite en berceau, et au-devant il sera fait une porte de 4 pieds de hautsur 2 de largeur. Lesquelles eaux seront conduites par des tuyaux de fonte dans la longueur de 150 toizes jusqu'au village : 300gros tuyaux et 150 petits. Les terres dans seront placés les tuyaux seront fouillés comme il conviendra pour la pente des eaux afin d'être conduites au village.
Les corps de fonte estimés à 92 liv./millier, avec les écroux et avises reviennent à 2774 liv., plus des 2/3 du devis. L'adjudicateur des travaux est toujours Jean Guyotte dit Milan, comme pour la construction du presbytère terminée en 1753. Image (12)
Des restes de cette fontaine existaient encore dans le bois de la Martine, mis à jour il y a 60ans. Les plus anciens du village en gardaient le souvenir.
Constructions, réparations ou abandons de fontaines.
Doté de 4 fontaines plus ou moins entretenues ou abandonnées, la Communauté sera toujours en quête d'une dernière fontaine aux eaux abondantes toute l'année… Dans cet espoir elle s'applique à en restaurer souvent l'une au détriment des autres.
Ainsi en 1809, la Commune accepte le devis de reconstruction de celle de Fourney du sieur Disqueux et demande l'ouverture d'un crédit de 29.000 frs à son Excellence Le Ministre des Finances. Jean Huvier un tailleur de pierre du village se voit confier la charge d'architecte pour ses travaux mais le projet a du être repoussé faute d'argent ; la même demande est reformulée en 1819. elle précise que cette fontaine doit être reconstruite sur les fondements d'une ancienne fontaine délaissée depuis 60 ans, à cause de la construction de la fontaine au centre du village.
En 1832 ; il faut reconstruire la fontaine au centre du village, les pierres gelées ne retiennent plus l'eau ; de plus il est décidé d'établir un second abreuvoir près de l'ancienne fontaine du Buet placée près de la route, à l'embranchement du chemin de Montagney. Il faut préciser que depuis 1772, la nouvelle route de Gy à Pesmes passe 60 m plus au sud (sa position actuelle avec le virage serré à l'entrée du village alors qu'aucune maison n'existe encore…)
En 1835, la fontaine au centre du village est restaurée à neuf, mais pas une goutte d'eau ne s'écoule en été… les canaux enfouis depuis 60 ans sont détériorés,. La commune dispose de 2 creux pour le bétail dont celui au centre permet d'en abreuver les 3/4, mais d'un abord difficile et n'a ni murailles, ni dallage.
Les programmes de grands travaux consécutifs à la vente de leur quart en réserve forestier doivent servir à financer, dans sa majeure partie la restauration des fontaines existantes ou la recherche par fouilles d'hypothétiques sources dans le village. Parmi ces travaux, il faut y inscrire l'agrandissement de l'église située dans une belle position mais trop petite pour la population de Chaumercenne qui compte 460 habitants, dont il faut ajouter celle de la Résie, et le transport du cimetière. On compte encore sur l'installation d'une pompe à incendie car les secours étrangers sont longs à venir. La demande de vente de son quart en réserve qui atteint les 30 ans d'âge est espérée, la dernière vente remonte en 1806, mais les 3/4 de celle-ci avaient été perdus par le gouvernement impérial (guerres napoléoniennes).
Construction de la fontaine sur la place en 1840
La vente a bien lieu mais la commune escomptait la vente de la totalité de son quart en réserve. La nouvelle ordonnance royale (Louis Philippe roi des Français) du 12 octobre 1837 modifiant l'aménagement des forêts en 30 coupes au lieu de 25, n'autorise la mise sur le marché que de 13 hectares de bois étalés sur 2 années. Bien sûr, il faudra payer avant toute dépense les frais du nouvel aménagement et réserver au moins 60 baliveaux par hectare. Adieu aux 50.000 frs de revenus attendus de la vente, Pourtant tout avait été bien préparé :
10.000 frs pour la fontaine et 4.000 pour le creux, 5. 000 pour la translation du cimetière , l'achat du terrain et la construction, 8.000 pour l'agrandissement de la maison communale et les réparations au presbytère, 20.000 pour l'agrandissement de l'église et 2.000 pour la pompe à incendie. Total 49.000 frs.
Il ne faudra désormais ne compter que sur une somme de 20 à 24.000 frs au maximum. Et fini l'espoir de voir s'agrandir l'église du village, tous les revenus de cette vente sont consacrés à la nouvelle fontaine du centre du village. Cet épineux problème sera remis à plus tard devant le conseil communal. La Commune ne soldera les travaux de la fontaine publique qu'en 1851…
Le nouveau devis descriptif et estimatif des travaux présenté par l'architecte Bertrand est adopté à l'unanimité du Conseil sous la présidence du maire Claude Guyotte, après mûre réflexion. 12600 frs sont réservés pour les réparations à la maison commune et au presbytère, 3.700 au nouveau cimetière et 600 frs à la fontaine de Fourney, pour un total partiel de 16.900 frs, 3.600 frs sont mis de côté pour des réparations à la mare ou égayoir si les fouilles en cours révèlent la présence d'eau.
La bonne nouvelle arrive au début de l'année 1843 ; les fouilles pratiquées sur le territoire ont permis de trouver de l'eau, pas en très grande quantité, mais suffisamment pour alimenter une fontaine, qui placée au devant de la place du village serait d'une grande utilité. Il convient donc de terminer les travaux et de construire cette fontaine à la tête de la mare d'eau.
L'image (3)présente un plan de la place en 1840 :on y voit au centre la mare d'eau (ou égayoir)quireçoit le trop-plein de la fontaine (ex-St Urs). On distingue bien les 3 bassins.Image (13)
Le 6 mai 1844, le maire Jean Baptiste Gabiot propose à son conseil municipal le programme des travaux d'alimentation en eau de la future fontaine. Du puits qui va être creusé dans la nouvelle rue des Fouilles (ex-rue de Montagney), il sera établi une conduite d'eau dans un petit canal en pierre jusqu'à ladite fontaine. Cet édifice comportera une cuvette de jouissance, 2 rinçoirs, 2 auges d'abreuvoir et un bassin de lavoir. Ce programme commencera dès qu'une partie du 1/4 en réserve sera vendu, la dépense ne devrait pas excéder 6.000 frs.
Cette fois ci, tout se déroule correctement et en juin 1848, les travaux sont réceptionnés mais pas encore soldés en mai 1850...Et le conseil municipal demande la vente de 5 ha de bois de son 1/4 en réserve en 3 années.
En février 1857 le problème récurrent relatif à l'eau revient à l'étude du Conseil, par l'achat d'une pompe à incendie aspirante et refoulante assortie de ses accessoires dont des seaux en toile à voile pour un vote de crédits s'élevant à 2.000 frs. Une autre demande de crédit d'un montant de 1.000 frs est décidée pour l'ouverture d'une fouille dans la ruelle du Buet dans le but d'établir une nouvelle alimentation au château d'eau, un dernier crédit de 5.000 frs est destiné aux réparations de ses fontaines publiques.
L'architecte du département émet des observations particulières aux projets de la Commune. Le conseil balaie ces observations à sa réunion du d'août 1857 : elle veut conserver l'arrondi du puisard indispensable pour que l'eau ne s'échauffe pas et ne fermente, l'arcade sera donc maintenue; de plus elle refuse une modification de la disposition des bassins car elle veut conserver la mare d'eau indispensable pour le bétail en cas de sécheresse, et c'est le seul réservoir pour alimenter la pompe à incendie. Elle n'envisage pas de couvrir le bassin du lavoir (pour le confort des laveuses) et estime que 2,80 m sont bien suffisants pour séparer ses laveuses. Elle accepte cependant le montant de 5126 frs pour ses travaux.
L'observation recommandée par le Conseil pour l'absolue nécessité de garder sa mare en cas d'incendie va s'avérer bien vaine. Le 9 septembre 1861, un incendie se déclare au village, la pompe est aussitôt sortie, bien inutilement : il n'y avait que 50 litres d'eau dedans....La Commune dut faire appel aux autres pompiers des villages avoisinants qu'il fallu abreuver après l'extinction du feu. Les notes laissées chez les deux aubergistes de la commune, Mrs Buvey et Huvier, s'élevèrent à près de 115 frs sans compter les dépenses faites pour leurs chevaux... Furent dépêchés les pompiers des communes de Montagney, Vadans, Lieucourt, Sauvigney, Jallerange, Mutigney, Pesmes et Valay.
En 1860, la Commune reprend les fouilles pour rechercher de l'eau ; 3.000 frs ont été dépensées pour l'ouverture d'un canal voûté qui doit amener l'eau au nouveau réservoir établi dans le village mais il en reste encore 40 m pour rejoindre le château d'eau, cette eau est indispensable au village dont la plus grande partie, les habitations sont encore couvertes en chaumes, la vente de la réserve âgée de 22 ans est demandée pour achever ces travaux. Image (14)
En 1864, décision est prise d'abord de remplacer l'abreuvoir du Buet par un grand réservoir composé de 2 compartiments voûtés qui existent encore actuellement, puis de prolonger le canal voûté dans la ruelle du Buet jusqu'à l'abreuvoir, et de construire un grand réservoir 8m x 4m x 4 m sur l'ancienne fontaine qui amènera l'eau au lavoir de la nouvelle, pour un montant de 15.000 frs.
Les plans de ce réservoir sont donnés en annexes. Image (15)
Le 6 février 1878, le Conseil décide l'ouverture d'un créditde 120 frs pour l'établissement d'une pompe dans le puits communal de la rue des Fouilles car son accès l'hiver est difficile et dangereux, l'eau se congèle autour), une grille en fer en fermera l'ouverture.
Les laveuses de Chaumercenne vont enfin obtenir satisfaction, le 13 février 1881 le Conseil décide de couvrir le lavoir de la fontaine, les discussions risquent de s'éterniser malgré les 2,80 m qui les séparent…
Il n'est maintenant plus question de grands travaux pour une alimentation d'eau correcte et suffisante aux habitants de Chaumercenne, mais seulement de l'entretien des canaux ou des fontaines. A noter en 1905, le mauvais état des abords du réservoir d'eau situé vers la ligne n° 12 côté Chancey : les eaux des rigoles pénètrent dans le réservoir du Buet au détriment de l'hygiène public, la commune vote alors un crédit de 250 frs pour le pavage et assainissement de ces abords.
L'année suivante, par suite de la sécheresse, l'eau potable ayant manqué dans les réservoirs communaux, le Conseil décide d'urgence d'acquérir auprès du sieur Robert Berthet fabricant à Gray, une pompe pour la somme de 250 frs, destinée à la source située dans un ravin très profond au lieu-dit la Martine.
Jusqu'en 1953, les jeunes du village vont prendre à cœur une distraction très originale pour la période estivale : celle de curer le canal enfoui dans la rue des fouilles, canal dont la hauteur n'excède pas les 1,20 m…
La fontaine de Chaumercenne a été l'objet de nombreuses cartes postales qu'elles datent des années 1905/1910 ou après 1945. Heureusement qu'elles existent, elles sont les seules traces de l'existence de cette fontaine démolie pour inutilité mais aussi dégradation du temps. Image (16)
Sur l'image (16), de la démolition pratiquée en 1958, il ne reste que le puisard avec sa superbe voûte,poutres, pierres et tôles ont été rassemblées sur la place. Le puisard vivra encore quelque temps avant de quitter Chaumercenne pour quelle demeure, et en quel lieu ?
L'image (15) date de 1910, la fontaine a déjà perdu sa couverture ou n'a-t-elle pas encore été couverte, depuis 1881 ?...L'image (16) présente la fontaine bien couverte et bardée sur 3 côtés, les laveuses étaient alors protégées de la pluie mais aussi du vent, un luxe… Image (17) et Image 18)
Le 22 mars 1945, la Commune adhère au Syndicat Mixte Inter-communal d'Adduction d'eau en association avec les communes de Résie, Bard et Bresilley qui va peut après s'en dégager. Le siège social est à Chaumercenne, le percepteur de Pesmes en est le trésorier. Les dépenses sont à répartir entre les communes de la Résie pour 22 %, Chaumercenne ( 23%), Bard (30%) et Bresilley (25%). Les dépenses d'exploitation seront réparties proportionnellement à la consommation d'eau.
Le 12 décembre 1952, la part de la commune de Chaumercenne dans l'emprunt contracté auprès du Crédit Agricole est de 11.500.000 frs, les annuités de 586.781 frs sur une période de 30 ans au taux de 3 %.
A cet effet, le Conseil vote une imposition exceptionnelle de 27.900 centimes, la valeur du centime communal s'élevant à 21,03 frs.
Plus de soucis d'eau strictement pour la commune de Chaumercenne, l'eau est au robinet de chaque foyer depuis 1953, elle n'a pas toujours été consommable vu l'implantation de la source au lieu de Sainte Cécile, les analyses ont quelquefois révélé certaines anomalies mais l'eau est restée le plus souvent consommable...