B55-Les actions du maquis de Virey et les affaires
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- Catégorie : B5- La fin de la guerre
- Publié le vendredi 22 mars 2019 18:35
- Écrit par THIEBAUT Alain
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Les Actions du maquis de Virey et les affaires
Le maquis de Virey-Cugney
En parallèle au maquis de Pesmes commandé par François Guillemot s'est formé un second maquis pour surveiller et porter des attaques aux convois allemands, mais cette fois sur la route de Vesoul, de Chancey jusqu'à Choye. Le capitaine Camille Jarrot commande ce maquis dit de Virey, la situation en altitude de ce village permet la surveillance de cet axe de retraite allemande. Des guetteurs en permanence sont en visuel, grimpés dans un gros chêne pour signaler le passage de convois allemands. Les maquisards qui le composent sont originaires des lieux voisins.
Des actions isolées sont menées dès le mois de juillet alors que le camp n'est pas encore installé.
Le 13 juillet 44 : la ligne de Moscou à Venère
Les premiers maquisards du groupe s'en prennent près de Venère, à la ligne téléphonique Besançon-Gray, la fameuse ligne de Moscou, dont ils détruisent 12 poteaux. Réaction très rapide des autorités allemandes de Gray qui n'ont plus de contacts téléphoniques avec leurs supérieurs de Besançon. En représailles, ils obligent tous les jeunes du village à assurer une permanence de nuit, sur cette ligne contre les agissements de ces Terroristes.
A deux tous les km, depuis le bois de Champtonnay, les jeunes doivent se déplacer de poteau à poteau, consigner sur un cahier, leurs heures de présence et les faits observés...Bien souvent ils s'endorment contre l'un d'eux ; l'approche de 2 colliers de chiens les réveillent, les aboiements des bêtes se font entendre de loin. Une routine cependant qui failli coûter cher au jeune Valentin Lambert âgé de 23 ans. Après son harassante nuit de surveillance, il rentre avec son équipier au village. Le maire vent le chercher, ordre de la Kommandatur de Gray, et l'emmène sur la place du village. L'attente ne dure pas, une voiture légère allemande s'arrête, des officiers allemands en sortent, puis 6 soldats sautent d'un camion qui suivait la voiture ; immédiatement ils se mettent en position pour un peloton d'exécution ; Pourquoi ? – Vous êtes accusé d'avoir volontairement scié 5 poteaux de la ligne et si ce n'est pas vous, vous avez laissé faire ces Terroristes sans en informer mes autorités allemandes, vous êtes donc leur complice –.
Valentin n'en revient pas, se serait-il endormi lors de sa ronde de nuit ? Il ne doit la vie qu'au régisseur du château de Venère, un Suisse dénommé Reusi. Parlant bien l'allemand, la défense du jeune est plus facile, il sait d'une part écouter les officiers allemands dans leur volonté de sévir et prouver d'autre part l'innocence du jeune. Compréhensifs de la requête du régisseur et du maire qui avança quelques bonnes bouteilles et tickets de rationnement, les officiers allemands avertirent le jeune que la ligne ne devrait plus être endommagée et relâchèrent Valentin.
Les maquisards informés de la situation dramatique du jeune de Venère, abandonnèrent toute action contre la ligne téléphonique, et choisirent d'autres actions ne mettant plus en jeu la vie des jeunes des villages avoisinants.
Dimanche 3 septembre1944 : l'arrestation de SS à Chancey
Ce dimanche en fin d'après-midi, cinq soldats allemands, des SS arrivent en vélos dont un porte une mitraillette fixée sur le guidon, vélos qu'ils garent dans une grange inoccupée appartenant à Charles Content. Ils ne désirent que passer la nuit dans ce village pour repartir au matin. Malgré la discrétion de leur venue à Chancey, leur présence ne passe pas inaperçue de certains habitants qui en informent le maquis de Virey tout proche. Une vingtaine de maquisards se rendent sur les lieux et décident d'une opération sur le coup de minuit, l'effet de surprise pouvant leur être favorable. D'après les renseignements fournis par les villageois, ces SS sont tous armés de mitraillettes, françaises, fabriquées à St Etienne, deux revolvers, l'un à la botte et l'autre à la ceinture.
L'attaque de la grange provoque la riposte d'un Allemand couché dans la pousse, fusil sur le ventre, qui vide son chargeur sans viser, obscurité oblige. Deux autres tentent la fuite par l'arrière mais un maquisard chargé de cette sortie fait usage de sa mitraillette, l'un des deux soldats blessé à la jambe réintègre la grange tandis que l'autre réussit à s'enfuir.
Au matin les Allemands de la grange se rendent aux maquisards, tandis que des recherches sont faites pour retrouver le fugitif. Il constitue un danger s'il arrive à rejoindre et avertir une colonne allemande qui pourrait circuler sur la nationale.
Aimé Beaussaint l'aperçoit dans un pommier à trente mètres de la grange. Les maquisards s'en emparent sans difficulté, les cinq SS sont montés dans un camion de la maison Lépinois de Choye, le blessé littéralement balancé par deux de ses collègues qui le croyaient morts...Surveillés par des maquisards qui se relayent jusqu'à la nuit, ils sont parqué dans un petit enclos entouré de fils de fer ; Dans la nuit l'un deux demanda à satisfaire un besoin naturel, le maquisard le fit sortir de l'enclos, l'Allemand en profite pour s'enfuir malgré le mitraillage de sa Sten. Le père d'Aymé Beaussaint le vit gagner un convoi de camions qui se dirigeait sur Besançon.
Bilan de l'opération : Le maquis de Virey a récupéré les mitraillettes et les pistolets des cinq SS, et leurs vélos… .
Pour ne plus avoir la garde des quatre Allemands, il est décidé de les convoyer au maquis de Pesmes. Chargés à l'arrière de la Traction du capitaine Jarrot conduite par Aymé Beaussaint, ils ont les mains liées par du fil de fer et sont surveillés par un maquisard Louis Viey qui, sur le siège avant inversé, les tient facilement en respect grâce à sa Sten.
Pendant le transfert, les SS se plaignent de leurs mains trop enserrées par le fil de fer ; les deux maquisards ne font aucun cas des--Krank, Krank-- qu'ils prononcent continuellement. L'itinéraire reste celui qu'Aymé emprunte tous les jours pour conduire son patron au maquis du Gros Bois à Sauvigney : que les petites routes avec les traversées de Cugney, Venère, Valay, et Chevigney , mais qui elles exigent cependant de traverser trois grands axes : les routes menant à Vesoul, à Gray et à Pesmes.
Un problème surgit quand la Traction arrive à Valay ; Mme Rabasse sur la route les avertit --Valay est tout gris--. Le message est bien enregistré par Aymé qui rentre son véhicule et ses occupants dans le cimetière du village. Ils regardent passer le convoi de camions allemand qui quitte Valay pour reprendre la route de Venère. Louis Viey sait se montrer très persuasif puisqu'aucun des SS n'a tenté la moindre action. Le convoi passé, la Traction reprend la route ordinaire sans autre problème. Les prisonniers sont rendus au maquis de Pesmes et rejoignent l'enclos du Gros Bois où sont déjà parqués une trentaine de soldats allemands.
Chancey et la Traction des maquisards
Ce jour un régiment médical allemand stationne à Chancey et les camions ambulances en majorité des Mercédès avec tout l'équipement médical et chirurgical occupent une grande partie du village. Les blessés allemands, une centaine environ, sont répartis dans l'église et dans la salle de mairie transformées en hôpital de campagne.
Dans l'après-midi arrive un convoi de camions qui vient passer la nuit au village. Chacun cherche à s'abriter dans les granges et cours des habitants pour ne pas être mitraillé par l'aviation alliée. C'est la pagaye dans Chancey, plutôt difficile d'y circuler.
C'est pourtant le moment choisi par quatre FFI du maquis de Virey, en mission à Pesmes, pour rentrer au bois de Meney. La Traction n'est pas conduite par Aymé Beaussaint, son patron le capitaine Camille Jarrot l'a mis au repos. Louis Viey de Bonboillon a pris le volant, assisté de Léon et Raymond Martin, et de Marcel Patoux un réfugié du Nord embauché à la ferme Ballot à Hugier. Alertés du danger constitué par toutes ces troupes qui ont envahi Chancey, nos quatre compères décident tout de même de traverser le village. La route est encombrée à hauteur de la maison d'Aymé Begin, par la manœuvre délicate d'un Allemand essayant de rentrer le camion dans sa grange. La vingtaine d'Allemands assistant à cette opération, à la vue de la Traction qui va se présenter à eux, leur font signe de passer, ils n'ont pas vu la vraie nature des occupants, ni même l'inscription FFI en gros sur les portières…
Le chauffeur prend peur et prend à gauche puis cherche à fuir du côté Bonboillon. Ce changement subit fait réagir les Allemands qui possèdent une arme, pas les ambulanciers. Quelques tirs en direction de la voiture, c'est l'affolement général, la voiture s'enfile dans une cour, celle de chez Denizot. Les maquisards en sortent précipitamment et réussissent à s'enfuir, sauf le jeune Marcel Patoux qui ne connaît pas les lieux et qui se trouve face à un mur qu'il n'arrive pas à enjamber, il faut dire que les bottes dont il est chaussé sont celles d'un Allemand prisonnier du camp de Virey, et peu adaptées à l'escalade des murs.
Les Allemands s'en empare et son sort ne laisse pas de doutes, il va être fusillé peut-être tout de suite car les Allemands ne reconnaissent pas les maquisards comme des soldats d'une armée régulière, donc pas de procès...
Les autres ont réussi à s'échapper malgré le déploiement des troupes allemandes dans le village, il a été dit qu'un des hommes de la Traction s'était caché sous le lit d'une vielle dame alitée et a échappé à la vue des soldats chargés de fouiller la maison.
Des démarches sont faites pour libérer le maquisard, l'intervention du curé Brenier de Chancey et même celle du capitaine Jarrot chef du maquis de Virey qui offrait de l'échanger contre trois prisonniers allemands, rien n'y fait, Patoux est gardé toute la journée et la nuit devant la laiterie, sans nourriture et sans eau, par un soldat allemand armé d'une mitraillette. Il est exhibé à la vue de la population avec les effets du SS qu'il avait fait prisonnier :les bottes, le ceinturon et le pantalon….
Par peur des représailles contre le village, aucune action n'est tentée pour le libérer.
La mort dans l'âme, les maquisards le laisseront partir le lendemain matin avec les troupes qui occupaient Chancey, régiment d'ambulances compris. Personne ne sait ce que le commandant allemand du convoi en a fait, ni où son corps repose. La stèle érigée en son honneur dans le bois de Meney ne mentionne aucune date précise de sa mort, seulement septembre 1944. Image(01) : Stèle Patoux
Les affaires
Deux faits mettent en cause Deux habitants de Valay sont mis en cause dans deux affaires qui auraient pu leur être fatales. Elles méritent d'être citées.
1-Affaire Hug : 5 septembre 1944
Les Allemands en septembre retraitent vers les Vosges. Depuis quelques jours ce sont des convois disparates et hétéroclites qui circulent dans le secteur : automobiles légères et motos au milieu de chariots agricoles chargés de rapines, certains en vélos et d'autres à pied qui recherchent des moyens de locomotion pour quitter plus rapidement le pays. Tout est bon pour ces soldats menaçants et belliqueux. Mais la population est avertie de leurs méfaits et s'y est préparée.
Les propriétaires de chevaux ont caché leurs animaux dans les bois ou les ont mis aux prés loin des habitations. Ceux qui possèdent des automobiles ont enlevé des roues ou mis volontairement en panne leurs véhicules. Les vélos sont cachés dans les greniers ou sous des tas de foin. Mais ces précautions ne sont pas toujours suivies d'effet, surtout quand les Allemands se montrent plus que convaincants en pointant le villageois de sa mitraillette.
A Valay quelques voitures demeurent en circulation, pas la Rosalie de chez Gabiot dont les roues ont été cachées dans leur foin, mais chez Hug, la Licorne est en circulation, on ne sait pas où, car le maquis de Pesmes l'a réquisitionnée pour le déplacement de ses responsables.
Ce mardi 5 septembre en début de soirée, une colonne allemande a pris position au village et doit y passer la nuit. Ils ont quadrillé le village et posté des mitrailleuses en différents points dont une au carrefour du Mont Ruchot devant la maison Lugand. Couvre-feu oblige, personne dans les rues en attendant le lendemain matin. Le gendarme Marius Montiels de Gy a pris en main la Licorne de chez Hug pour assurer la liaison entre les maquis de Pesmes et de Gy. Venant de Chaumercenne, la voiture conduite par Montiels, avec à son bord le capitaine Lamboley franchit le pont peu après la mairie, la sentinelle allemande en poste devant le café délaisse sa mitrailleuse et hurle « « Halt ». Raison de plus pour le maquisard d'accélérer. La mitrailleuse se met à crépiter. La Licorne, les pneus crevés, son chauffeur essaie de prendre la direction de Vadans mais la voiture accroche légèrement le parapet du pont et tombe dans le ruisseau, sur le toit. Les deux hommes arrivent à s'extraire du véhicule sans trop de mal et réussissent à s'enfuir en ouvrant une portière. Ils regagnent le maquis dans la nuit mais à pied.
Image 2 : Pont où s'échoua la Licorne des maquisards
Aussitôt avertis par la sentinelle, deux sous-officiers allemands fouillent la voiture et découvrent dans le vide-poche les papiers du véhicule dont la carte grise au nom d'Hippolyte Hug, et une paire de chaussettes....Munis de la carte grise, ils réveillent le maire Joseph Charpillet dans sa villa récemment achevée.
--Conduisez-nous chez le propriétaire du véhicule, immédiatement--. Le maire assisté des 2 Allemands se rendent au domicile des Hug, près de la gare. Hippolyte est bien entendu réveillé comme toute la famille, sans ménagements.-- Pourquoi pas stop ?, Pourquoi pas stop? . Hippolyte a du mal à faire comprendre qu'il ne conduisait pas le véhicule, surtout que les Allemands ne voient en lui qu'un Terrorist . Il ne conduisait pas la voiture, – des hommes sont venus prendre la voiture la semaine dernière--,--Nein, nein. Cela ne marche pas --.
Alors un des sous officiers veut voir sa chambre ; il tâte le lit et s'étonne.-- Warm ?-- , – ja, ja noch warm.... ». (Chaud, oui encore chaud).
La tension baisse un peu et l'Allemand consent à accepter la vraisemblance des propos d'Hippolyte. Cela ne l'empêche pas de fouiller les tiroirs et meubles de la maison, pas d'armes ni munitions.
Avant de se retirer, les deux Allemands imposent à Hippolyte d'être présent demain, à leur visite chez Hug, sinon -- on mettra le feu à votre maison --. Le lendemain matin, la famille Hug au complet attend l'arrivée des sous-officiers allemands pour clore l'affaire, mais personne ne vient ; la colonne allemande avait déjà repris la route.
2-Affaire Tardy : 9 septembre 1944
Une seconde affaire, du même genre mais ô combien plus grave, va secouer la population de Valay la veille de sa libération, tout particulièrement Gaston Tardy.
Ce samedi 9 septembre,Valay continue d'être occupé, comme beaucoup d'autres villages, par des troupes allemandes qui y passent la nuit et repartent au matin après avoir fouillé les maisons pour y trouver des moyens de locomotion et rejoindre la frontière le plus rapidement possible.
La famille Tardy possède une Rosalie, une voiture Citroen construite vers 1935, comme d'ailleurs la famille Gabiot. A la différence de cette dernière qui l'a mise hors circulation en lui retirant ses roues, Gaston Tardy a conservé sa Rosalie en état de marche. Hélas pour lui, le maquis de Pesmes la réquisitionne et lui rend après usage.
Ce matin, des Allemands investissent la maison Tardy et tombent sur la voiture qu'ils veulent emprunter, Ils sortent la voiture de la grange quand un des Allemands met la main dans le vide-poche et en ressort deux chargeurs de mitraillette (évidemment oubliés par les maquisards)...
C'est alors le déchaînement de violences de ces voleurs, invectives verbales d'abord puis bousculades pour faire avouer à Gaston Tardy son état de Terrorist qu'il nie farouchement. Arrêté, il est conduit à la . Image 3 : mairie de Valay
où Tardy devait être exécuté , attaché à un des arbres que l'on voit devant entouré de ses deux gardes. Pour un Terrorist arrêté par les Allemands, il n'y a qu'une seule issue : le peloton d'exécution.
Charlotte mène son lait à la laiterie et passe devant la mairie ; des camions sont arrêtés tout près. Des Allemands armés de de fusils attendent sur la route. Gaston est attaché à un arbre, devant la mairie face à une dizaine de soldats alignés le long de la route, on ne lui a pas bandé les yeux mais peu importe. C'est une attente interminable, sans issue heureuse pour ce homme innocent.
Tout le village est informé de l'issue fatale réservé à l'un des siens. C'est l'incompréhension, chacun sait que Gaston ne s'est pas engagé au maquis, puis la consternation. On n'attendait plus que le bruit des balles du peloton d'exécution...
C'est alors qu' arrive en courant, un homme du village : c'est Mr Sigmund, il crie aux Allemands du peloton d'exécution,--Halt, Halt --.. . Une discussion en allemand s'engage alors avec l'officier responsable du peloton, peut-être un espoir pour Gaston ?
Après de nombreuses palabres, un arrangement est conclu entre les deux interlocuteurs puisque cet officier demande de libérer le prisonnier. Gaston après avoir chaudement remercier son sauveur, ne se fait pas prier pour quitter les lieux et retourner chez lui retrouver les siens.
Mais qu' a bien pu dire Mr Sigmund à l'officier allemand pour obtenir la libération de Gaston. Un marchandage !!!, l'objet de ce marchandage : du vin..., oui mais pas quelques bouteilles. Mr Sigmund est le beau-frère de Mr Charpillet commerçant en vins, aussi domicilié à Valay. Une citerne de 3.000 litres de vin, chargée directement sur un camion allemand, stationne en attendant que les autres camions se remplissent de soldats pour enfin quitter le village. On dit même que d'autres camions ne furent pas revus le lendemain à l'entreprise Charpillet, prirent-ils aussi la direction de l'Allemagne ?
Mr Tardy vouera toute sa vie une profonde reconnaissance à Mr Charpillet. Lors de son enterrement en 1955, Mr Tardy lui fera l'honneur de l'accompagner jusqu'au cimetière, marchant pourtant difficilement avec ses béquilles, pleurant à chaudes larmes. Personne au village n'avait vu une personne fondre en pleurs comme lui, qui plus est un homme....
Ce vin libérateur fut considéré à la fin de la guerre comme dommages de guerre au même titre que les pillages allemands dans les fermes ou les incendies de maisons en représailles d'actes de maquisards. Mr Charpillet et, on a dit aussi Mr Ballot marchand de vins, ont donc été partiellement remboursés de cette salvatrice transaction, un bienfait est paraît-il toujours récompensé...